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cette partie de sa discussion est à l’abri de la critique. Il montre moins bien qu’il n’y eut pas, aux environs de l’an fatidique, une recrudescence de ces donations, dont le clergé profita, tout en sachant que la superstition populaire était absurde. On voit, en effet, dans les documents mêmes qu’il cite, que nombre d’illuminés, de visionnaires, profitant des calamités publiques, allaient préchant la fin du monde dans le peuple. Il révoqua en doute le sens que les historiens donnent à ce préambule du concile de Trosly, tenu en 909 : Jamjamque adventus imminet illius in majestaie terribili (Déjà est imminente l’arrivée du Christ dans sa majesté terrible) ; rien de plu- ; clair pourtant : il est évident que ie concile cédait ici à la croyance populaire. Mais ce qu’on ne saurait refuser à 1 auteur, c’est que la terreur de l’an mille ne fut pas aussi universelle qu’on le croit généralement. Des conciles se tiennent aux environs de l’année fatale et organisent la discipline ecclésiastique, comme si le monde devait toujours durer ; le roi de France, Robert le Pieux, brave les lois canoniques, en 995, pour épouser sa cousine Berthe, et encourt l’excommunication papale dans l’attitude d’un homme qui ne croit pas que le monde va finir dans cinq ans. L’assertion de Michelet : > Les hommes mirent le glaive dans le fourreau, tremblants eux-mêmes sous le glaive de Dieu ; ce n’était plus la peine de se battre ni de faire la guerre pour cette terre maudite qu’on allait quitter. Des vengeances, on n’en avait plus besoin ; chacun voyait bien que son ennemi, comme lui-même, avait peu à vivre», est démentie par les faits ; de 950 à looo, les hommes se battent, s’exterminent, pillent, ravagent et incendient, tout comme avant et tout comme après. Les bulles pontificales, les correspondancesdes souverains, desévêquesetdes moires n’ont ni une phrase, ni un mot qui trahisse l’inquiétude d’une catastrophe prochaine. En 975, apparaît un énergumène qui déclare eue le rconde doit s’écrouier l’année où l’Annonciation arrivera le vendredi saint ; Abbon,

  • .bbé de Fleury, le réfute en montrant que la

coïncidence a eu lieu dans le siècle même qui suivit la venue de Jésus-Christ ; elle revint du reste en 992 sans que la terre s’effondrât. Dans la Chronique de Trithème, il est question d’un ermite, du nom de Bernhardt, qui, vers 960, annonce aussi la fin du monde ; mais on le présente comme un homme ■ abusé par ses propres lumières ou par un esprit étranger >, dont on ne peut dire s’il est un imposteur ou un prophète. Les citations empruntées par les historiens à Raoul Glaber pour faire de lui un croyant en la fin du monde ne sont que l’exposé des calamités dont toute l’Europe souffrait alors. On aura une idée de ces souffrances par ce résumé chronologique : 987, grande famine et épidémie ; 939, grande famine ; 990-994, famine et mal des ardents ; 1001, grande famine ; 1003-1008, grande famine et mortalité effrayante ; 1010-1014, famine et mal des ardents ; 1027-1029, famine si universelle que le muid de blé vaut soixante sols d’or, que les seigneurs eux-mêmes pâtissent au point de maigrir sensiblement, que les serfs assassinent des voyageurs pour les manger ou vont dans les cimetières déterrer des cadavres. Des froids terribles, des inondations, des pluies ne permettaient pas au blé de germer. Que dans de telles calamités les populations ignorantes aient cru que le monde allait finir, il n’y aurait à cela rien d’étonnant ; mais précisément les années qui précédèrent immédiatement l’an lûoû, c’est-à-dire 995 et les quatre suivantes, furent relativement heureuses, donnant aux prévisions funèbres le meilleur démenti. On peut doue constater l’existence de deux courants, l’un populaire et favorisé par certaines prédications anonymes faites en dehors de l’Église, mais dont l’Église profitait ; l’autre, qui régnait dans les classes plus élevées et plus instruites, réfractaires a cette superstition du millénium qui pourtant persista jusqu’à la Réforme et au delà encore, puisqu’on la retrouve chez les CévennoU au xvir» siècle. Pour conclure, il n’y aurait pas eu, à la fin du xe siècle, cette unanimité de terreur panique dont parlent les historiens ; ce point paraît hors de doute. Comment donc est née a légende de l’an mille 1 M. Jules Roy l’explique de la façon suivante ; à La croyance à la panique de l’an raille ne fut pas facilement admise par les historiens du xvne siècle. Nos anciens chroniqueurs du xve siècle, Robert Gaguin et Paul Emile, l’ignorent entièrement. Elle n’est pas rapportée dans les premières éditions que nous avons de la Chronique de Trithème, historien et théologien allemand qui a vécu de 1462 à 1516 ; mais elle figure daDS l’édition de 1690 : « Il y

■ eut, l’an mille de l’Incarnation, dans toute « l’Europe, de nombreux et violents tremble « ments de terre qui détruisirent de beaux

« édifices ; on vit une comète effrayante et elle terrifia bien des gens qui crurent que f la fin du monde arrivait ; plusieurs années

■ auparavant quelques hommes, trompés par

■ de faux calculs, avaient prédit que ce « monde visible finirait l’an mille de Jésus « Christ. > Mabillon fait.allusion aux mêmes événements dans ses Annales de l’ordre de Saint-Benoit, publiées en 1707. Longueval dans le tome VII de son Histoire de l Église jatlicane, paru en 1734 ; les bénédictins, dans e tome VII de leur Histoire littéraire, paru

en 1746, acceptent franchement la légende de

l

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ANAC

fan mille, tandis que nous ne la trouvons ni dans le P. Daniel, ni dans l’abbé Fleury, ni dans l’Histoire du Languedoc, de dom Vaissette. Enfin, en 1769, Robertson l’introduisit, avec la mention des sources dont nous avons fait la critique, dans son tableau du progrès de la société en Europe, qui est une introduction à son Histoire de Charles-Quint. Ce livre, traduit par Suard, de l’Académie française, devint, après la fondation de l’université, le manuel des professeurs d’histoire de nos premiers lycées, et c’est là que nos historiens modernes et plusieurs érudits ont appris la légende de l’an mille. Elle a fait fortune sous le double prestige de leur autorité et de leur habileté dans l’art de conter, et, grâce à eux, ce qui n’était qu’un mythe est devenu un événement d’un grand poids dans l’histoire de l’humanité. •

ANABAJNA s. t. (a-na-bê-na — du gr. anabainein, circuler).Bot. Genre d’algues, famille des Nostocacées, division des Nostocées, vivant sur la terre humide, dans les marécages, au bord de la mer, ou parasites dans l’intérieur d’autres plantes.

— Encycl. Les anabmna sont caractérisées par un trichome rnoniliforme, simple, nettement articulé, autour duquel se trouve une masse gélatineuse ; l’hermogonîe, ou portion comprise entre deux hétérocystes consécutifs, se replie sur elle-même plusieurs fois à mesure que sa longueur augmente, de telle sorte qu’elle est plus courte comme ensemble ; les hétérocystes qui apparaissent en divers points la séparent en plusieurs cellules filles reproductrices apparaissant dans leurs cavités. Certaines de ces algues se logent dans les radicelles renflées et dichotomes des méats de la zone moyenne de l’écorcedes cycadées ; on les trouve "aussi dans les azolla,

ANABÉNIQTJE adj. Syn. de oxaluriqur. V. ce mot.

ANABIOSE s. f. (a-na-bi-o-ze — du gr. anabiosis, résurrection). Biol. Reviviscence, retour à la vie, après une interruption des fonctions vitales ayant plus ou moins complètement les caractères de la mort : Les physiologistes ont réussi à faire avec succès un grand nombre de ces expériences de révi-

vificalion ou cTanabiosb Dans le règne

végétal, /’anabiose est très commune. (Vianna de Lima.) V. reviviscence.

  • ANACRÉON, poète grec. — Henri Estienne

ne fut pas seulement, en 1554, le premier éditeur des Odes d’Anacréon .* ce fut lui qui les découvrit, et le mystère dont il enveloppa sa découverte l’a fait soupçonner de supercherie. Il ne voulut jamais montrer à personne, pas même à son gendre Casaubon, le manuscrit unique qu’il prétendait avoir trouvé, et, après sa mort, on le chercha vainement dans sa bibliothèque. Dès la fin du Xvie siècle, Fulvius Ursinus l’accusait d’avoir inventé Anacréon ; le plus probable est qu’il a mis sous le nom du poète de Théos un recueil d’œuvres lyriques dues à des anonymes grecs de la décadence, en leur faisant subir çà et là quelques retouches. Diverses pièces peuvent être de lui, mais non toutes ; aucune n’est du véritable Anacréon, dont on ne connaît, comme réellement authentiques, qu’une vingtaine de fragments insérés dans les Deipnnsopkistes d’Athénée et dans divers ouvrages de grammairiens. L’admiration du monde lettré a consacré ces petits chefsd’œuvre, qui garderont à jamais le nom d’Anacréon ; mais il faut bien qu’on sache, comme la dit très justement un de ses derniers traducteurs, M. Maurice Albert, « que ce n’est pas l’oeuvre d’Anacréon qu’on admire, et» qu’il n’y a aucun rapport entre le poète qui vivait quatre cents ans avant Jésus-Christ et celui qui ressuscita, de part la grâce d’Henri Estienne, vers le milieu du xvra siècle. •

Anacréon a été récemment traduit : par M. Leconte de Lisle, Odes anaeréontiques (1861) ; par M. Alex. Macbard, Odes d’Anacréon, traduction littérale et rythmique (1884) ; par M. Prosper Vvaren, Odes d’Anacréon et Poésies de Sapko, traduction en vers (1884) ; par M. Maurice Albert, Poésies d’Anacréon (1885) ; par M. Henri Vesseron, Odes d’Anacréon, par M, de La Roche-Ayraon, Anacréon ; deux traductions en vers (1685).

Anacréon, Baccfaui et l’Amour, groupe

sculpté par M. Gérôme, dont le modèle en plâtre figura au Salon de 1881 et eut un grand retentissement. L’auteur, depuis longtemps célèbre comme peintre, avait déjà montré quelques statues qui lui avaient assuré un rang honorable parmi nos sculpteurs, mais le groupe à’Anacréon, Bacchus et l’Amour révéla de sérieuses connaissances techniques, que quelques critiques lui avaient déuiées jusque-là. Il n’existe pas de documents antiques sur Anacréon, et l’artiste, qui ne pouvait faire un portrait rigoureusement authentique, a du moins su reconstituer une image qui répond absolument à l’idée que nous pouvons nous faire du poète grec. Avec sa longue robe asiatique, ses cheveux relevés en chignon et le fin sourire de sa physionomie, Anacréon paraît en compagnie des deux divinités qu’il a le plus aimées, Bacchus et l’Amour, que personnifient deux gracieux enfants. De quelque côté qu’on se place, le

Proupe présente une silhouette heureuse, et artiste, tout en restant fidèle à son pro ANAL

gramme, a su éviter l’afféterie qui était l’écueil d’une composition de es genre.

ANADIPSIE s. f. (a-na-di-psl — du gr. ana, marquant exagération ; • dipsa, soif). Méd. Soif excessive.

ANADIPSIQCE adj. (a-na-di-psi-ke — rad. anadipsie). Méd. Qui a rapport à l’anadipsie, qui provoque l’anadipsie :.Fièure anadipsiqoe, substance anadipsiqdb.

ANAÉROB1E adj. (a-na-è-ro-bt — de an pour a priv. et aérobie). Biol. Se dit des organismes qui ne peuvent vivre a l’air libre ou dans l’oxygène libre. Par opposition à aérobie. V. ce mot.

ANAÉROBIOSE s. f. {a-na-é-ro-bi-o-zerad. anat>roèie). Biol. Vie des organismes qui n’ont pas besoin d’air libre.

ANAÉROPLASTIQUE adj.(a-na-é-ro-plasti-ke — du gr. an priv. ;- aér, air ; plassein, former). Chir. Méthode de pansement qui consiste h faire cicatriser les plaies sous l’eau tiède pour éviter le contact de l’air et l’infection purulente (Valette).

ANAGNOSTAKIS (André), médecin grec, né dans l’île de Crète en 1826. Il fit ses études médicales d’abord à Athènes, puis à Berlin et à Paris, où il passa son doctorat en 1846. De retour en Grèce, il se fixa à Athènes, où il est devenu professeur d’ophtalmologie à la faculté de médecine, directeur de l’institut ophtalmiatrique et président de la société médicale. Il est en outre doyen de la faculté de médecine. C’est un savant très estimé. Outre des articles publiés dans les «Ephémérides médicales », journal qu’il dirigea de 1858 à 1860, on doit au docteur Anagnostakis des ouvrages écrits pour la plupart en français : Essais sur l’exploration de la rétine et des milieux de l’œil sur le vivant au moyen d’un nouvelophialmoscope (Paris, 1854) ; De l’ophtalmologie en Grèce et en Égypte (1858) ; Mélanges ophtalmologiques (Athènes, 1861, in-8°) ; Contribution à l’histoire de la chimie oculaire chez les anciens (1872, in-so) ; Traité sur les maladies des yeux {lSTt, in-$o) ; Des Progrès intellectuels de la nation hellénique (1875, in-8°) ; Encore deux mots sur l’extraction de la cataracte chez les anciens (1878, in-8°) ; Études sur l’optique des anciens (1878, in-8o) ; etc.

  • ANAGRAMMATISER v. n. ou intr. Faire

des anagrammes. — Supprimé dans le Dict. de l’Acad., éd. de 1877.

  • ANAGRAMMATISTE s.— Supprimé dans

le Dict. de l’Acad., éd. de 1877.

ANAÏS (Pauline aubebt, connue sous le nom d’), actrice française, née4Toury(Eureet-Loir) en 1802, morte en 1871 à Louveciennes, V. Aubert, au tome I»* du. Grand Dictionnaire. ANALEMME s. m. Terme de cartographie astronomique.— L’Académie, par une erreur qu’elle a rectifiée dans l’éd. de 1877, l’écrivait analéme.

ANALLAGMATIQOE adj. et s. f. (a-nalla-gma-ti-ke — du gr. an priv. ; allagma, changement). Géom. Se dit d’une figure géométrique identique à son inverse ou transformée par rayons vecteurs réciproques.

— Encycl- Si l’on imagine que par les différents points d’une figure (système de points isolés, courbe ou surface), on mène des droites convergeant en un point, on appelle râpons vecteurs des points de la figure les segments de ces droites compris entre le point de concours appelé origine et chacun des points de la figure ; si maintenant sur chaque droite on prend un autre point tel que son rayon vecteur soit lié à celui du point correspondant de la première figure par la condition que le produit de ces deux rayons vecteurs soit constant, on obtient une nouvelle figure qui est dite inverse de la première ou encore transformée par rayons vecteurs réciproques. ■ Ainsi, f étant le rayon vecteur d’un point de la figura proposée, o’ celui du point correspondant de la transformée, K. une constante, on a

k est le module de l’inversion. La constante est positive ou négative suivant que les deux rayons vecteurs sont pris du même côté de l’origine ou de part et d’autre de l’origine. L’origine prend le nom de centre d’inversion. En général, la transformée est différente de la figure primitive, mais dans certains cas la transformation fournit une figure identique à la proposée. Une figure qui jouit de la propriété d’être identique à sa transformée par rayons vecteurs réciproques est dite anallagmaiique. L’étude de ces figures, qui présente un certain intérêt, a été faite par M. Moutard et complétée sur quelques points par M. Piequet. Voici, en abrège, la théorie des anallagmatiques planes.

Courbes du second degré ou coniques. Le centre d’inversion peut être pris en dehors de la courbe ou sur la courbe. Si le centre d’inversion n’est pas sur la courbe, l’équation de cette courbe en prenant pour origine de coordonnées le centre d’inversion, peut se mettra sous la forme

(1) ^’(Acos’u + îBsinwcoSM-f-Ccos’w)

+ p(D cos u-J-E sin «i)-l-F = o f étant le rayon vecteur d’un point quelconijue » l’ungle qu’il fait avec l’axe de coor ANAL

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données, A, B, ... F des coefficients constants.

Soit g’ le rayon vecteur de la transformée, on &

PP' = K>

et puisque la courbe transformée doit être identique à la proposée, f’ satisfait a l’équation (i) ; f et f’ sont les deux racines de cette équation du second degré en j ; et leur produit K’, ’d’après une relation bien connue entre les coefficients et les racines d’une équation, vérifie l’égalité

F Ki= 1

A cos’ » +■ 2B cos » sin h + C sin" «’ ou

(2) AK* cos’u -f 2BK" cosu sinu+ CK’sin’u = F ; mais on a en outre entre sin u et cos •> l’équation générale

(3) cos’w + sin’usl

et les équations (2) et (3) ayant en &> une infinité de solutions communes doivent être identiques, ce qui conduit aux égalités

B = 0A = C = J,

qui signifient que la conique se réduit à un cercle ; il n’y a donc, parmi les courbes du second degré, que le cercle qui soit analhigmatique par rapport à un centre d’inversion non situé sur la courbe.

Dans le cas où le centre d’inversion est sur la courbe, F = 0 et par suite A = C = o ; l’équation s’abaisse au premier degré.

Il n’y a donc pas de conique anallagmatique par rapport à un centre d inversion pris sur la courbe.

Courbes du troisième degré ou cubiques. Unedroite rencontre la courbe en trois points o, a’, a'1 ; si la courbe est anallagmatique, l’un des points a par exemple, se transforme en a" par /inversion et réciproquement : a’ doit donc être k lui-même son inverse et par conséquent le centre d’inversion se confond nécessairement avec lui. Ainsi une cubique ne peut être anallagmatique que par rapport à un centre d’inversion pris sur la courbe. Alors, en prenant ce point pour origine, l’équation ne renferme pas de terme constant et prend en coordonnées polaires, après suppression du facteur commun o, la forme suivante

(1) j>af»(cosu, sint>)-t-p ?t(cost>, sinu)

—r-(p1(cosu, sin») = 0,

Tu *’ f» étant des fonctions homogènes da cos met sint»respectivement du troisième, du second et du premier degré. L’équation da

K*

la transformée s’obtient en changeant f ea —,

P ce qui donne, après expulsion des dénominateurs,

(2) p’î. + pK’^ + K’o^o,

et l’identification des équations (1) et (2) donne

■£.«*.-<£»

et si l’on passe en coordonnées rectangulaires, en prenant l’axe polaire pour axe des x et l’axe perpendiculaire pour axe des y

1t{x, y) =

(a*+y*]T.vZ, rt K»

L’équation des cubiques anallagmatiques est donc

(x’ + y) ît{i, y)+fl" o, {*, v)+K«.1{{{1}}},

où l’on voit que les directions asymptotiques sont d’une part les droites isotropes (a :*+y’ = 0), d’autre part une direction réelle parallèle à la tangente à l’origine r ?i(£, J/)a°0J. La plus remarquable des anallagmatiques du 3» degré est la strophotde.

Courbes du quatrième degré ou quadriques. Le centre d’inversion peut être ou nêtre pas sur la courbe.

îo Supposons le centre d’inversion sur la courbe ; il est aisé de voir que ce doit être un pointdouble de la courbe ; en effet, si cela n’avait pas lieu, une droite passant en ce point couperait la courbe en trois autres points dont l’un serait sans correspondant. En suivant une marche analogue à celle du paragraphe précédent, on trouve que l’équation de la courbe prend la forme

f* ?»-r-fïi + =i = o et la transformée

f’ï.-t-K’f, + K*<e, = 0 d’où l’on déduit, en identifiant et passant ensuite en coordonnées rectilignés,

Cette relation montre que les directions asymptotiques des anallagmatiques sont dans ce cas les droites isotropes d’une part et d’autre part un système de deux droites parallèles aux tangentes à l’origine (</t(x, y)=0).

20 Supposons que le centre d’inversion ne soit pas sur la courbe ; en partant de l’équation complète du 4e degré

T.+ït + ï« + ?t + ’ ?.= 0 et en suivant une marche analogue, on trouve que l’équation des anallagmatiques peut s’écrire

(x* + y’)' + {z, + y’hi + ftx, y)**o, . f{x, y) étant une fonction du second degré. Or par un changement d’origine on peut annuler^ ; la fonction f(x, y) est alors remplacé*