Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 17, part. 1, A.djvu/429

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
426 AVEU AVEU AVIC AVOC

mune attestant l’état d’intégrité absolue ou relative des membranes profondes de l’œil et donnant aussi exactement que possible le diagnostic de la maladie ; ce certificat devra contenir, en outre, les renseignements relatifs à l’influence héréditaire ; 3° un certificat d’indigence délivré par ! e maire de la commune et dûment légalisé.

Depuis la création, en 1SS0, de la clinique ophtalmologique, jusqu’en 1885, il y a été donné 157.797 consultations à 38.258 malades, et pratiqué 2.645 opérations sur 2.146 malades internes ; 85 pour 100 de ces opérations ont été suivies de succès.

Quelques détails sur l’organisation actuelle des Quinze-Vingts et sur la manière dont les aveugles y sont traités trouveront utilement ici leur place. Aussitôt leur admission prononcée, on fournit aux aveugles un local qu’ils peuvent habiter avec leur famille ; on leur donne 1 fr. 50 par jour et 625 grammes de pain. De plus, l’épouse ou l’époux d’un aveugle reçoit un subside quotidien de 0 fr. 30, et chaque enfant touche o fr. 15. Enfin, à partir de quatorze ans, chaque fils ou fille de pensionnaire est mis en apprentissage par les soins de l’administration. Les pensionnaires sont libres de leurs allées et venues de 6 heures du matin a 10 heures du soir ; mais à la rigueur ils pourraient très bien se passer de sortir. En effet, à l’établissement de la rue de Charenton rien ne

manque : on y trouve buvettes, épicerie, bureau de tabac, salle de bains, salle de billard, jeu de quilles, et même, ce qui sur prend au premier abord, un cabinet de lecture, où les aveugles Usent les journaux, imprimés spécialement pour eux, ou entendent faire la lecture des autres, tout au moins du « Siècle », qu’ils ont déclaré avoir toutes leurs préférences. Les principaux journaux spéciaux pour aveugles sont : les Trois Mondes, qui parait à Marseille une fois par semaine ; un journal de musique édité aussi à Marseille ; le Louis Braille, ainsi appelé du nom de son fondateur, aveugle qui a inventé un système d’écriture et de ponctuation en relief et dontlerédacteuren chef est M. de LaSizerane (1885), également affligé de cécité.

Il y a aussi, bien entendu, aux Quinze-Vingts, une infirmerie admirablement organisée, qui ne se confond en rien avec la clinique dont nous avons parlé.

Société d’assistance pour les aveugles travailleurs. Une institution bienfaisante a été fondée en 1881, sous le nom de Société nationale d’assistance pour les aveugles travailleurs. Cette société se propose d’assurer un appui moral et matériel, sous toutes les formes, aux aveugles, valides et invalides, qui sont dans leurs familles. Son siège est à Paris, à l’hospice national des Quinze-Vingts. La société se compose de membres titulaires et de membres donateurs. Les premiers sont ceux qui fournissent une cotisation annuelle dont le minimum est 12 francs, ou qui se rachètent par une cotisation unique de 100 fr. ; ils peuvent seuls prendre une part active à la gestion de la société. Les membres donateurs sont ceux qui lui font un don pécuniaire, si minime qu’il soit : ils peuvent assister aux assemblées générales avec voix consultative.

Ecoles et ateliers d’aveugles. Cette société a fait deux fondations importantes : 10 l’école de Maisons-Al fort ; soles ateliers d’aveugles. Dans le premier de ces établissements, on admet, à titre de pensionnaires, des enfants de cinq a onze ans, atteints de cécité perpétuelle. Ils y reçoivent une éducation primaire, qui est ensuite complétée par l’enseignement professionnel donné par l Institut des Jeunes Aveugles. C’est dans cette maison qu’ils apprennent la brosserie, la vannerie, et, d’une façon générale, tous les métiers qui exigent une grande sûreté de tact et une agilité particulière des doigts, deux qualités physiques en quelque aorte spéciales aux aveugles. C’est encore là que se forment et se recrutent des instituteurs et des institutrices, habiles à instruire leurs compagnons d’infortune. En un mot, la création de l’école de Maisons-Alfort a en quelque sorte obligé l’Institut des Jeunes Aveugles h devenir une école normale et professionnelle, tout en gardant son caractère de conservatoire spécial de musique. La nouvelle école a été puissamment aidée à ses débuts par un legs de 100.000 francs que lui fit généreusement M. Louis Tremblay.

La création des ateliers d’aveugles était d’une urgente nécessité ; elle a rendu déjà et rendra surtout dans 1 avenir des services importants. Il faut en effet noter les déclarations faites en 1S85 par M. Péphau. ail y a en France, disait-il à ce moment, 40.000 aveugles ; 30.000 sont indigents. Que leur faudrait-il pour vivre sans recourir à la mendicité ? 6 millions environ. En donnant à ces 30.000 aveugles un métier qui leur permette de gagner en moyenne l fr. 50 par jour, on obtient une valeur de 13.500.000 francs pour 300 jours de travail. À cette valeur doit s’ajouter ce qui serait gagné par tous ceux dont l’unique occupation consiste aujourd’hui k conduire les aveugles et qui rendraient des bras utiles à l’agriculture et à l’industrie. > Le premier atelier d’aveugles fut ouvert le 16 janvier 1882, rue Basfroi. Moins de six mois après, les résultats dépassaient toutes les espérances : pour plusieurs aveugles,

AVEU

l’apprentissage était terminé, et us étaient en mesure de faire des rempaillages et des cannages, de fabriquer des brosses de toutes formes, des chaises, des balais, des paniers, des paillassons, etc. Dès lors, l’œuvre ne fit que prospérer. La fameuse matinée qui eut heu au Trocadéro, le 28 avril 1883, et dans laquelle Mm « Sarah Bernhardt remplit le rôle de Pierrot assassin dans la pantomime de M. Richepin, ne rapporta pas seulement près de <0.000 francs à 1 œuvre des ateliers d’aveugles, elle amena Mme Furtado-Heine à lui faire un don de 100.000 francs.

Cette même année, M. Péphau et M.Trouillard, un des professeurs les plus distingués de l’hospice national des aveugles, ouvrirent le ] « janvier l’école Braille, rue de Bagnolet. On y reçoit les jeunes aveugles depuis l’âge de six ans ; on les instruit d’après les méthodes orales. On leur apprend quatre métiers : c.mnage, paillasson, rilet, grosse vannerie. Le conseil municipal de Paris ! a voté à cette école une subvention de 65.000 fr. Les ressources extraordinaires dont la société se vit si généreusement dotée lui permirent de quitter le local provisoire de la rue Basfroi, et d’élever, rue Jacquier, une maison construite spécialement à l’usage des ateliers d’aveugles. L’installation définitive dans le nouveau local eut lieu en janvier 1884. On renouvelle constamment le personnel, au fur et à mesure que l’apprentissage des premiers reçus est terminé. Ces derniers entrent alors dans des ateliers de voyants, ou bien ils travaillent à domicile. Dans ce dernier cas, l’école, qui reçoit de nombreuses commandes, facilite l’écoulement de leur fabrication. Au printemps de 1885 la société a vendu, salle Albert-le-Grand, plus de 30.000 francs de brosserie. Ce succès inspira à l’un des membres du conseil, M. Lavanchy-Clarke, et à M » " » Furtado-Heine, l’idée de créer des magasins de vente dans Paris. Les deux premiers furent ouverts, l’un, rue La Fayette ; l’autre, dépôt central, rue de l’Echelle. Ce dernier fut inauguré le 30 août 1885. Enfin, cette même année, un décret en date du 7 août reconnut la société d’utilité publique. Il est à remarquer que les articles fabriqués par les aveugles, bien qu’ils ne soient pas d’un prix inférieur, sont plus recherchés que ceux produits par des voyants. C’est que, en effet, l’aveugle est obligé de faire solide, et l’on pourrait ajouter plaisamment qu’il lui est interdit de fabriquer des trompe —l’ail.

Musée Valentin BaHy. Un aveugle, le docteur Guilbeau, a fondé pour les aveugles, en 1886, le musée Valentin Haûy. Il est situé à Paris, rue Bertrand. On y trouve des facsimilés de tous les objets qui, depuis Haûy, ont été inventés pour les personnes privées de ta vue. Ce sont, par exemple, des livres imprimés d’après le procédé en relief imaginé par le célèbre instituteur, ou d’après la méthode perfectionnée de Louis Braille, systèmes sur lesquels nous avons donné des détails au tome 1er du Grand Dictionnaire, ou encore d’après le procédé anglais. Au lieu de points, ce dernier présente de petites lignes droites en relief, qui font songer aux signes des inscriptions cunéiformes. Les livres des aveugles français sont généralement des ouvrages d’éducation ; la vente ne saurait couvrir les frais d’impression, et la générosité publique peu seule enrichir ces bibliothèques d’un genre tout spécial. On a commencé la publication d’un grand dictionnaire qui comprenait, en 1886, huit volumes. On a aussi imprimé • eu Braille • (c’est le système presque universellement adopté) un i.a Fontaine, le Lutrin de Boileau, les fables de Floriun, un choix de morceaux de prose et de poésie, etc. Une société de Lausanne a édité la Bible. Les aveugles anglais sont beaucoup mieux dotés que les français:ils possèdent un Shakspeare complet, et on a imprimé à leur usa^e plus de cent mille volumes, dit-on. M. Guilbeau a aussi formé une intéressante collection de cartes géographiques pour aveugles. Elles sont, bien entendu, en relief; on les obtient à très bon compte par des procédés de gauffrage : les frères Saint-Jean-de-Dieu en fabriquent à raison de 0 fr. 20 la feuille. Citons encore, dans le même ordre d’idées, les instrumente pour écrire, notamment l’appareil inventé par le comte de Beaufort : sur une planchette est posée une feuille de papier, par-dessus laquelle sont tendues, à distances égales, des ficelles qui la rayent ; le tout est recouvert d’un morceau de drap bien appliqué, de manière que les ficelles fassent saillie. C’est dans les petites vallées formées par ces côtes que l’aveugle écrit avec un stylet, et de droite à gauche. Les lettres se gravent en creux dans le papier ; l’opération finie, il n’y a qu’à le retourner, et l’on a alors des lettres en relief qui se lisent dans le sens ordinaire. Les aveugles font usage de ce système pour écrire aux voyants avec notre alphabet ; entre eux, ils emploient de préférence le leur avec un autre appareil. Celui-ci consiste en une petite grille, partagée en trous carrés de [a dimension d’une lettre, que l’on place sur le papier : avec son stylet, I aveugle pique dans chaque carré le nombre de points correspondant à une lettre. Ces grilles, de petite dimension, se mettent dans la poche, de façon qu’un aveugle peut, si bon lui semble, écrire en voyage plus facilement qu’un voyant. A mentionner aussi les jeux pour aveugles.* par exemple, des cartes pa AVIC

reilles aux nôtres, mais avec quelques points en relief dans un coin ; ils suffisent parfaitement k un doigt exercé pour distinguer Dwid de Pallas ; si le hasard conduit un de ûos lecteurs à jouer avec un aveugle, nous lui recommandons d’astreindre son partenaire, lorsque celui-ci donnera, à ne saisir les cartes que par le milieu, faute de quoi tout son jeu sera parfaitement connu. Il y a aussi des jeux d’échecs ; les cases ordinaires sont remplacées par des trous, où les pièces se fichent assez solidement pour que la main, en se promenant, ne puisse les renverser, etc. Mais une des plus grandes curiosités du musée Valentin Haûy, c’est à coup sûr la réunion des œuvres de M. Vidal, un sculpteur aveugle, dont le ciseau est plus habile que celui de beaucoup de voyants. C’est, à notre avis, un des plus étonnants exemples de l’adresse à laquelle les aveugles parviennent par le tact. Ce sens remplace presque complètement celui de la vue. On comprendra, par le fait suivant, jusqu’où peut aller la substitution. Un aveugle de naissance, opéré à Bucharest, recouvra la vue ; il dut, pour savoir se servir de ses yeux, faire un assez long apprentissage. Quand on lui présentait un objet en lui demandant : Qu’est-ce que cela 7— Attendez, disait-il. Fermant les yeux, il tâtait avec ses doigts, et alors seulement répondait : C’est telle chose.

On voit par tout ce qui précède combien, d’une part, les cas de cécité incurable sont devenus moins nombreux, et, d’autre part, quels merveilleux adoucissements l’ingéniosité contemporaine apporte au sort des malheureux atteints de cette infirmité.

Aveugle (l’) et le Paralytique. La fable de Florian a inspiré, la même année, trois sculpteurs, MM. Turcan, Michel et Carlier, dont les groupes figurèrent au Salon de 1883 et, quelques mois plus tard, à l’Exposition nationale. « La vigueur du modelé, le mouvement, une science myologique très réelle, recommandent l’œuvre de M. Carlier, dit M. Jouin. Mais l’Aveugle de M. Michel a trop présumé de ses forces ; on dirait qu’il va fléchir. ■ La critique, de même que les artistes, fut unanime à reconnaître que M. Turcan avait été le plus heureux dans ce tournoi singulier. Debout, uu, plein de quiétude, ses grands yeux blancs dirigés vers le ciel, comme si leur prunelle éteinte devait se rallumer sous l’action de la lumière, VAveugle marche d’un pas assuré. Sur son dos, il porte le Paralytique, dont il tient les deux jambes Berrées l’une contre l’autre sur sa hanche droite. Celui-ci se retient d’une main sur l’épaule de son porteur et lui guide le bras gauche de l’autre main. • Le groupe de M. Turcan, dit M. Ph. Burty, est d’une solidité rassurante ; l’aveugle a la tête levée vers la lumière, qu’il ne perçoit pas ; bonne observation de nature. Le paralytique dirige son porteur par un geste trouvé. > Le sujet paraît avoir porté bonheur aux trois artistes : MM. Turcan et Carlier virent leurs groupes acquis par l’État et on leur décerna une première médaille ; M. G. Michel obtint une bourse de voyage.

" AVEYRON (département bb l’). — D’après le recensement de 1885, ce département compte une population de 415.826 hab. Il est divisé en 43 cantons et 302 communes ; il élit sept députés et trois sénateurs. 11 appartient au 16 » corps d’armée (Montpellier), à la cour d’Appel de Montpellier, à l’académie de Toulouse, à l’archevêché d’Albi et à la 28e conservation forestière.

AVEZZANA (Giuseppe), général italien, né à Chieri (Piémont) en 1789, mort à Rome le 25 décembre 1879. Il servit sous Napoléon dès 1805, devint en 1814 lieutenant dans l’armée sarde, prit part au mouvement national de 1821, et dut fuir en Espagne, où il prit du service dans l’armée. Fait prisonnier par les Français en 1824, il fut déporté en Amérique, mais parvint à s’enfuir et s’établit à Tampico (Mexique), où il se fit industriel. Avezzana ne se désintéressa cependant pas de la politique. Chef militaire du parti libéral qui renversa le président Miramon, il fut élevé au poste da général commandant la province de Tamaulipas. De retour en Italie en 1848, il prit part au soulèvement de Gênes et devint ministre de la Guerre de la République romaine. Après te triomphe de la réaction, il regagna le Mexique (1849). Par la suite, il revint en Italie et combattit au Volturno (1860) dans l’armée de Garibaldi, puis en 1865 dans les Alpes. Membre du parti radical au Parlement, il devint, en 1878, président du comité de l’Italia irredente.

  • AVI CUL AIRE s. m. (a-vi-ku-lè-re — du

lat. avicula, petit oiseau). Zool. Appendices spéciaux de certains bryozoaires marins, paraissant destinés à capturer les petits animaux, dont ces molluscoldes font leur nourriture: Les aviculaires rappellent par leur forme une télé d’oiseau ou une tenaille. (Zittel-Barrois.)

— Encycl. Les aviculairei sont situés sur les zoéoies, près de leur ouverture ; ils s’élèvent sur de courts pédoncules placés dans des cellules distinctes, et leurs branches mobiles se composent d’une pièce supérieure qui rappelle la forme d’un casque; à visière pointue s’ouvrant en bec allonge, tandis que la pièce inférieure forme mandibule, pouvant bâiller plus ou moins largement et s’emparer

AVOC

des petits organismes qui arrivent à leur contact. Ces organes les broient ou les tiennent serrés jusqu’à ce qu’ils meurent, et les livrent ensuite au courant déterminé par les cils vibratiles de l’entonnoir du cercle da tentacules. • Un aviculaire muni de soies tactiles est peut-être, au point de vue morphologique, l’équivalent d un poîypide. » (Claus.)

AVICULTEUR s. m. (a-vi-kul-teur — du lat. avis, oiseau, et cultor, cultivateur). Celui qui se livre à l’art d’élever les oiseaux, qui pratique l’aviculture.

Avlcalieur (l/), journal hebdomadaire, publié à Mantes depuis 1831 par M. Voitellier. Ce journal s’occupe de toutes les questions relatives à l’aviculture. Mais il n’est pas exclusif et comprend dans son cadre tout ce qui peut intéresser l’habitant de la campagne: les soins à donner aux abeilles, aux bestiaux, aux chiens, etc. De temps en temps le journal pousse une pointe dans la science et parle à ses lecteurs de la consanguinité, de l’atavisme, mais en prenant soin de ne pas s’en tenir à la théorie et de s’appuyer surtout sur les données expérimentales.

AVICULTURE s. f. (a-vi-kul-tu-re — du lat. avis, oiseau, et de culture). Art de multiplier et d’élever les oiseaux.

— Encycl. h’aviculture est aujourd’hui une véritable industrie. Elle comprend nécessairement plus d’une branche. On peut se livrer à l’élevage soit des oiseaux de luxe, soit des oiseaux de chasse, perdrix etfaisans, destinés au repeuplement, soit des oiseaux de bassecour. Ce dernier élevage est le plus répandu et le plus productif. L emploi d’un mot nouveau, aviculture, indique suffisamment qu’il ne s’agit pas de l’antique élevage laissé presque au hasard. En effet l’aviculture repose sinon sur des moyens et des appareils complètement nouveaux, du moins sur une application plus étendue de moyens et appareils déjà connus et récemment perfectionnés tels que l’incubation artificielle, la couveuse artificielle, la mère artificielle. Mais, on le comprend, l’élevage fait dans ces conditions entraîne des soins spéciaux, une hygiène spéciale, un aménagement spécial du poulailler. L’aviculture demande par conséquent des connaissances variées, et il est sage, à qui veut la pratiquer, de ne pas s’en rapporter & la routine courante. La question étant d’ordre technique, nous n’entrerons pas dans plus de détails.

— Bibltogr. Voitellier, l’Incubation artificielle et la basse-cour, traité d’élevage pratique (1SS7).

AVIRON S. m. — Cercles d’aviron. V. cercle.

  • AVISO s. m. — Encycl. Mar. La marine

militaire française possède quatre classes d’avisos à vapeur ; lt> les avisos de lc* classe, ayant un déplacement de 700 à 1.000 tonneaux ; anciens avisos de station, ils sont commandés par des capitaines de frégate ; 2° les avisos de 20 classe, dont le déplacement est inférieur à 700 tonneaux ; anciens avisos de flottille, ils sont commandés par des lieutenants ou des enseignes de vaisseau ; ces deux classes de bâtiments sont k aubes ou à hélice ; 3° les avisos-transports, commandés par des lieutenants de vaisseau ; 4° les avisos-torpilleurs.

Les avisos de 1’ » classe, type • Bouvet », « Dumont-d’Urville •, « Parseval », à Chasseur », ■ Scorff », ont une machine de 175 chevaux et sont armés de 4 canons ; ceux du type • Boursaint » ont 3 canons et une machine d » 150 chevaux. Les avisos de ï* classe, type • Pluvier », • Brandon », ■ Ardent », ■ Héron », Goéland t, « Mésange », à Laprade », ont une machine à vapeur de 100 chevaux et 3 ou 2 canons. Certains d’entre eux, plus faibles, ont une machine de 20 à 40 chevaux. Les avisostransports, type ■ Drac », « Nièvre », ■ Romanche », ont une machine à vapeur de

175 chevaux et 4 canons.

La marine française construit aussi, pour le service colonial, des avisos de rivières n’ayant qu’un faible tirant d’eau et généraralement à aubes. Le « Pingouin », la « Salamandre », affectés à cette destination, ont 43 mètres de long, 7m, 2o de large, 2m, 60 de creux ; leur tirant d’eau n’est que de im, 20 ; leur machine a une force de 225 chevaux. Les avisos-torpilleurs, type da Bombe », ont 61 mètres de long, 6™, 50 de large, in>, 80 de tirant d’eau; presque entièrement construits en acier, ils ont un déplacement de 320 tonneaux. Une machine de 320 chevaux nominaux peut leur imprimer une vitesse de 18 nœuds, ils portent, en outre, trois mâts à gréement en lîl d’acier. Leur armement se compose de 2 tubes lance-torpilles, 2 canons de 90 centimètres et 3 canons-revolvers.

" AVOCAT s. va.Bâtonnier des avocats.

V. BÂTONNIER.

Avocats (LES) aux Conseil* du roi, par

Emile Bos (Pans, 1881, in-8"). L’histoire des avocats au conseil d’État et à la cour de Cassation se lie intimement à celle de ces deux juridictions suprêmes. M. Bos, se proposant de rechercher l’origine et les transformations successives de l’ordre jusqu’à la Révolution, ne pouvait se dispenser d’étudier les vicissitudes par suite desquelles le conseil d’État et la cour de Cassation se dégagèrent l’un °t l’autre du Conseil du roi,