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AU LECTEUR

Dans l’avant-propos mis en tête de ce volume nous avons indiqué à grands traits la raison d’être et l’objet de ce nouveau Supplément.

Pour que l’œuvre colossale de Pierre Larousse restât ce qu’elle était lorsqu’elle parut, — la véritable encyclopédie du XIXe siècle, — il était devenu nécessaire de la compléter par un inventaire des connaissances de tout ordre acquises par l’esprit humain depuis 1878 jusqu’au moment actuel.

Notre tâche est terminée. Elle n’a pas exigé moins de quatre ans d’un constant labeur. Écrire une encyclopédie générale des faits contemporains est une entreprise d’une difficile réalisation. Elle exige des recherches sans nombre, une attention toujours en éveil, une sûreté d’informations qu’il n’est pas toujours possible d’obtenir.

Lorsqu’on parle du passé, on a devant soi un terrain tout préparé. Il suffit de puiser dans les œuvres de ses devanciers, de mettre à profit une masse de travaux accumulés. Il est loin d’en être ainsi lorsqu’on cherche à fixer les manifestations si multiples et si diverses de l’humanité vivante. Quelque soin qu’on y apporte, lorsqu’il s’agit surtout de faire un choix, de n’enregistrer que ce qui est du domaine du savoir et de la curiosité intelligente, d’être à la fois succinct et complet, de mettre chaque fait saillant en son vrai jour, chaque personnalité marquante en sa vraie place, de porter sur les œuvres un jugement sûr, on prête facilement le flanc à la critique.

Dans un travail de ce genre, il est des erreurs et des lacunes inévitables. Nous avons fait de constants efforts pour joindre l’exactitude à l’impartialité, et si nous n’avons pas toujours réussi, nous nous empresserons de rectifier dans des tirages ultérieurs les parties défectueuses qui nous seront signalées.

En écrivant ce volume supplémentaire, nous avons scrupuleusement suivi le programme adopté par Pierre Larousse dans le Grand Dictionnaire universel. Si ce monument littéraire est resté l’Encyclopédie par excellence, il le doit à cette prodigieuse multiplicité de documents qu’on ne trouve réunis dans aucune autre œuvre de ce genre. Nous nous bornerons à citer les articles analytiques et critiques sur les ouvrages qui ont marqué dans la philosophie, les lettres, les sciences et les arts. Cette partie si attrayante, si prisée des lettrés, tient une large place dans notre Supplément, qui, selon notre programme, comprend à la fois les faits, les mœurs, les hommes, la science et le langage contemporains.

Il ne nous appartient pas de faire ici l’éloge d’un ouvrage que nous venons soumettre au jugement des lecteurs ; mais il nous sera permis de rendre un public hommage à tous ceux qui ont contribué à mener à bien cette vaste encyclopédie moderne. En donnant les noms de nos collaborateurs nous dirons brièvement quelle part chacun d’eux a prise à l’œuvre commune :

M. Georges Moreau, chargé de diriger la publication, s’est préoccupé de ressaisir les traditions mêmes du Grand Dictionnaire ; et pour que la nouvelle annexe fût en harmonie complète avec le corps de l’ouvrage, il a songé immédiatement à s’assurer le concours des ouvriers de la première heure. Ayant donc fait appel aux anciens collaborateurs de Pierre Larousse, il a eu la bonne fortune de retrouver quelques-uns des plus méritants, MM. H. Castets,