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CHOF

"CHOI

CHŒURS COMPLETS (suite).

Après un long voyage La Caravane (Grétry).

Tendre hymen l • Médée (Cherubini).

Fils de Bacchus I. — Ciel ! ne sois point inexorable 1 Stratoniee (Méhul).

Suivons le chemin de la gloire Euphrosine (Méhul).

Conquérants de la terre Joseph (Méhul).

Dieu d’Israël — Aux accents de notre harmonie — Venez, embellissez nos fêtes ’ Ariodant (Méhul).

L’heureux temps que celui d’ia moisson I Bélëna (Méhul).

Hommage I honneur I Montana et Stéphanie (Berion).

Ah l quelle ivresse 1 — Honneur aux Français ! Aline (Berton).

De notre reine, aimable amie — Jeunes fillettes. Les Deux journées (Cherubini).

Mahomet I.."....•... Gulistan (Dalayrac).

CHOI CHOI

Faible mortel Gulistan (Dalayrac).

N’entend-on rienî Azemia (Dalayrac).

Chantons, célébrons ce bon ménage Richard Cœur de Lion (Grétry).

C’est la fête qui s’apprête. Joconde (Nicolo).

Sonnez, sonnez, cors et musettes. La Dame blanche (Boieldieu).

Par leur tendre chant d’amour La Bergère châtelaine (Auber).

C’est aujourd’hui Pâques fleuries Fra Diavolo (Auber).

Chœur du Marché La Muette de Porlici (Auber).

O nume d’Israël M osé (Rossini).

Doux zéphyr, sois-lui fidèle ! La Favorite (Donizetti).

Sainte Marie I Le Pardon de Ploêrmel (Meyerbeer).

CHŒURS DOUBLES.

Hélas ! le sort nous abandonne I Chimtne (Sacehini).

De son front, que la honte accable La Vestale (Spontini).

Aimable enchanteresse I Les Bayadères (Catel).

O nuit propice a. l’amour ! Ariodant (Méhul).

Chœur du roi (LE), OU le Cailler du roi,

poëme de Jacques Ier, roi d’Écosse, ouvrage intitulé en anglais King’s Quoir. Après quinze ans de captivité au château de Windsor, Jacques, alors âgé de vingt et un ans, .s’éprit éperdument de la fille du duc de Somerset, lady Jane Beaufort. Cette dame répondit à la passion qu’elle inspirait, et ce fut à cette occasion que le jeune prince composa des vers empreints d’une douce mélancolie, où il exprime, sous une forme poétique, l’ennui de sa captivité et les charmes de sa maitresse, qui lui rendaient sa douleur supportable. Le poème de Jacques est formé de 197 stances, d’une versification facile et harmonieuse. Eu général, le style de cette œuvre est très-pur, et la versification pleine de rhythme et de mélodie. Les strophes de 10 à 16 sont consacrées & une description animée et très-pittoresque des beautés de la nature, qui rendaient la prison moins dure au captif. L’auteur décrit le chant du rossignol en une strophe pleine de grâce ; mais la majeure partie du poème est naturellement consacrée à. lady Beaufort. C’est à son sujet surtout qu’il trouve des pensées délicates et de tendres sentiments. Ses vers ont une grâce et une expression parfaites, qu’une traduction ne peut saisir et fixer. Ce petit poëme mérite surtout d’être lu, parce qu’il contraste avec les romans rimes dont la littérature de ce temps est surchargée. Le jeune prince, qui avait de vastes connaissances, n a pas mis le moindre pédantisme dans l’expression de ses sentiments. Après avoir parcouru les stances où le poëte royal exhale ses plaintes et chante ses amours, il convient de se rappeler que, Van 1424, il épousa celle qu’il avait aimée dans sa prison. Le seul manuscrit qui existe du Chœur du roi est conservé dans la bihliothèque Bodléienne, à Oxford. Le poème de Jacques Ier a été publié en 1783.

Chœur dos Muses (le), recueil de poésies de l’Espagnol Daniel Levi ou Barrios, un des cultistes chez lesquels la recherche et l’affectation n’ont pas complètement étouffé le génie poétique. Barrios, qui écrivait vers le milieu du xviie siècle, donna à son œuvre ce titre un peu prétentieux, parce qu’elle est divisée en neuf parties placées sous le vocable d’une des Muses, comme les neuf livres des Histoires d’Hérodote. Mais, chez lui, cettedivision n’est pas arbitraire : les compositions consacrées à Drame traitent du monde céleste, celles qui sont consacrées à Erato ont rapport aux mathématiques, etc.

Choeur d’église de village (un), tableau de Webster ; Exposition universelle • de 1855. L’auteur, un clés meilleurs peintres de genre de l’école anglaise, a réuni dans ce tableau une vingtaine de paysans chantant l’office avec un sérieux tout britannique, ce qui ne les empêche pas de faire naturellement les grimaces les plus comiques du monde. « A 1 aspect de ces braves gens psalmodiant la liturgie de tout leur cœur et ouvrant la bouche jusqu’aux oreilles pour émettre les notes rondes du plain-chant, au risque de montrer les brèches de leur denture, un demi-sourire peut errer un moment sur les lèvres, dit M. Th. Gautier, mais on ne se moquera pas d’eux, tant ils ont de conscience et de bonhomie ; ils se penchent pour déchiffrer la musique, raclent les cordes du violoncelte, -lèvent et baissent leurs doigts sur les clefs du basson, soufflent dans la ilûte, et font sans doute une infinité de couacs, mais avec une piété si sincère, une telle onction et un si grand respect de la solennité dominicale, qu’ils inspirent une sorte de sympathie, malgré leurs poses et leurs ajustements grotesques. D’ailleurs, la grâce anglaise, qui ne perd jamais ses droits, sourit au fond des chapeaux de paille de deux ou trois jeunes filles appuyées sur la boiserie sculptée et cirée de la balustrade, avec une petite mine dévote et confite, la plus charmante du monde. »

CHOFFARD (Pierre-Philippe), dessinateur et graveur, né à Paris en 1730, mort en 1809. Il apprit les premiers éléments de son art chez un graveur en géographie. Il s’adonna avec beaucoup d’ardeur à l’étude du dessin, acquit une grande habileté dans la composition des cartouches et des ornements pour les cartes de géographie, et finit par passer maître dans l’exécution des vignettes et des culs-de-lampe. On admire surtout les dessins de ce genre qui décorent les Œuvres de J.-J. Rousseau, les Contes de La Fontaine, les Métamorphoses d’Ovide, etc. Choffard a publié une iVbfïce historique sur l’art de ta gravure (Paris, 1805).

CHOGDAH, ville de l’Indoustan anglais, présidence du Bengale, district de Nuddea, a 54 kilom. N. de Calcutta ; 8,789 hab. Chogdah, bâti sur l’Hoûgly, est célèbre par une cérémonie indienne a la suite de laquelle des fanatiques se noyaient volontairement dans le fleuve. Depuis l’occupation anglaise cette coutume a cessé.

CHOGRAMME s. m. (cho-gra-me). Tech. Sorte de serrure à combinaisons secrètes.

CHOIER v. n. ou intr. (cho-ié). Forme ancienne du mot choir.

CHOIETTE s. f. (cho-iè-te — rad. choier). Pluie, il Vieux mot.

CHOILER v. a. ou tr. (choi-lé). Forme ancienne du mot CELER.

CHOIN s. m. (choin — du gr. schoinos, jonc). Bot. Genra de plantas, de la famille des cypéracées, tribu des scirpées, renfermant quelques espèces qui rappellent les joncs par leur aspect : Le choin marisque a de l’élégance dans son port. (Bosc.) Les choins sont nombreux dans les pays chauds. (Bosc.) Le choin maritime croit dans les provinces méridionales de l’Europe. (V. de Bomare.)

— Constr. Pierre de choin, Nom que l’on donne à Lyon à un calcaire généralement employé dans les constructions de cette ville.

— Encycl, Bot. Les choins croissent généralement dans les prairies humides, et surtout dans les fonds marécageux. Elles sont connues des agriculteurs sous le nom d’herbes de bas prés. Ce sont, en général, des plantes dont l’aspect rappelle plus ou moins celui des joncs ; elles sont dures, sèches et coriaces ; le bétail n’y touche que bien rarement. On les fauche néanmoins dans les endroits où elles abondent, soit pour faire de la litière, soit pour augmenter la masse des fumiers. Quelques espèces méritent une mention particulière.

Le choin marisque (schœnus mariscus) est une plante vivace, à tige cylindrique, qui croît au bord des étangs et atteint la hauteur d’un mètre. Comme son port est assez élé fant, on peut l’employer pour orner les pièceseau dans les jardins paysagers. Le choin noirâtre (schœnus nigricans) se trouve surtout dans les sols marécageux sujets à se dessécher pendant l’été. Il y forme de grandes touffes saillantes, assez larges et assez rapprochées pour permettre de traverser à pied sec de grandes étendues de marais. Le choin blanc (schœnus albus) se distingue aisément des précédents par sa tige presque triangulaire. Il abonde dans les marais tourbeux, et atteint rarement la hauteur de 0 m. 40. Le choinmucroné (schœnus mucronatus) croit sur les plages maritimes. C’est une des plantes que l’on peut employer avec le plus de succès pour fixer les sables mouvants des dunes. Dès qu’elle a pu germer, elle étend dans tous les sens ses racines traçantes ; les sables qui s’amoncellent à sa base ne font que lui donner une assiette plus solide et augmenter sa force de résistance.

CHOIN (Marie-Emilie Jolyde), favorite du dauphin, fils de Louis XIV, était d’une famille noble, originaire de Pavie. Elle fut placée, toute jeune encore, auprès da la comtesse de Conti, et non pas de la princesse de ce nom, comme disent quelques biographes. Celle qui avait été la rivale de GabrieTle d’Estrées était morte depuis de longues années, en 1631. Ce fut là que le dauphin, fils unique de Louis XIV, rencontra MU" de Choin. Bientôt il en fut éperdument amoureux. Elle n’était pas jolie pourtant. « C’étoit, dit Saint-Simon, une grosse camarde brune, qui, avec toute la physionomie d’esprit, avoit l’air assez commun, et qui, longtemps avant cet événement, étoit devenue grasse, et encore vieille et rebutante. » Mais elle était bonne, aimante, douce, et ce fut pour son caractère que le dauphin l’aima. Il l’aima follement même et jusqu’à contracter avec sa maîtresse ce qu’on appelait alors un mariage de conscience, c est-à-dire un mariage secret. Voltaire a révoqué en doute ce mariage. « Il faudrait, dit-il, être non-Seulement contemporain, mais muni de preuves, pour avancer de telles anecdotes. Renouveler ainsi, au bout de soixante ans, des bruits populaires si vagues, si peu vraisemblables, si décriés, ce n’est point écrire l’histoire ; c’est compiler au hasard des scandales. » Mais, d’un autre côté, nous avons l’assertion de Saint-Simon, toujours un peu médisant, il est vrai, et l’assertion autrement sérieuse de Duclos, qui dit : à Son commerce avec le dauphin lut longtemps caché, sans être moins connu. Ce prince partageait son séjour entre

la conr du roi son père et le château de Meudon. Lorsqu’il y devait venir, MUo Choin s’y rendait de Paris dans un carrosse de louage... Elle paraissait être à Meudon tout ce que Mffle de Maintenon était à Versailles, gardant son fauteuil devant le duc et la duchesse de Bourgogne et le duc de Berri, les nommant familièrement le due, la duchesse, sans addition de monsieur ni de madame. La duchesse de Bourgogne faisait à M’e Choin les mêmes petites caresses qu’à Mme de Maintenon... La favorite de Meudon avait donc tout l’extérieur, l’air et le ton d’une belle-mère, et comme elle n’avait le caractère insolent avec personne, il était naturel d’en conclure à la réalité d’un mariage avec le dauphin. » Quoi qu’il en soit, MH« Choin se contenta d’être aimée ; elle vécut par son amour et pour lui seul, dédaignant la fortune et les honneurs auxquels elle aurait pu prétendre.

Louis XIV, mécontent d’abord de la liaison qu’avait contractée son fils, désira bientôt que sa maîtresse fût présentée à la cour, y eût un appartement. Mlle Choin refusa et continua do vivre obscurément, sans maison montée ni équipages, chez Lacroix, receveur général des finances, près du Petit-Saint-Antoine. Le railleur Saint-Simon s’étonne • du peu que le grand dauphin lui donnoit ; cela ne passoit pas 400 louis par quartier, faisant en tout 1,600 louis par an. Il les lui remettoit lui-même, sans y ajouter ni se méprendre d’une pistole, et tout au plus une boite ou deux par an ; encore y regardoit-il de fort près. » Leduc de Saint-Simon a oublié de dire que tous ces louis passaient vite des mains de M’e Choin dans la main des pauvres.

Près de partir pour l’armée de Flandre, le dauphin ayant fait lire à. sa maîtresse son testament, par lequel il lui assurait de grands revenus, elle le déchira aussitôt en disant : t Tant que je vous conserverai, je ne puis manquer de rien, et si j’avais le malheur de vous perdre, 1,000 écus de rente me suffiraient. » Et en effet, lorsque mourut le dauphin, en 1711, M’e Choin se retira du monde plus que jamais, ne vivant que pour ses pauvres et quelques amis restés fidèles. Mais les courtisans s’étaient bien vite enfuis. Et, à ce propos, on raconte une anecdote : au temps où vivait le dauphin, nombreux, on le pense, étaient ceux qui venaient faire leur cour à sa maîtresse, qui s’appliquaient à capter ses bonnes grâces ; au nombre des flatteurs, un surtout, le maréchal d’Uxolles, se faisait remarquer par ses assiduités, ses galanteries, ses petits soins, comme on disait alors. Tous les matins un laquais apportait, rue du Petit-Saint-Antoine (et il venait de la porte Gaillon), les compliments de son maître a de Mlle Choin et... des têtes de lapin rôti pour son petit chien, qui les aimait beaucoup, a ce qu’il paraît. Le dauphin mort, plus de têtes de lapin, plus de compliments, plus de maréchal d’Uxelles. « Je ne connais pas cette demoiselle, » répondit celui-ci h quelqu’un qui lui parlait de l’ancienne maîtresse du dauphin. On rapporta cette réponse à M"» Choin qui refusa d’y ajouter foi. Voyez combien était bonne et naïve celle qui avait failli devenir reine de France.

CHOIN (Louis-Albert Joly de), théologien fiançais, né à Bourg en Bresse en 1702, mort en 1759, de la même famille que la précédente. Il devint évêque de Toulon en 1738, et se signala par la pureté de ses mœnrs et par sa charité. On a de lui, outre de nombreux mandements, une Instruction sur le rituel (Lyon, 1778, 3 vol.), ouvrage três-estimé, dont M. Gousset a donné une édition nouvelle (1828, 6 vol. in-8°).

choine s. f. (choi-ne). Bot. Nom vulgaire de l’anone ou corossol.

CHOINE adj. (choi-ne — contract. de chanoine). S’employait autrefois dans la locution pain choine, pourpam de chanoine, pain blanc, Don pain. V. l’article biographique qui suit.

CHOINE (Étienne), boulanger de Pau, qui n’est connu que parce que son nom figure dans les dépenses de la cour de Navarre, à l’époque où le prince qui fut plus tard Henri IV y passait les premières années de sa vie. On sait que, dans le vieux langage, 1s mot choine servait à désigner un pain très-blanc, et quelques étymologistes pensent que ce nom venait du boulanger qui vendait ces sortes de pains ; mais d’autres croient que choine veut dire pain de chanoine, parce que, dans beaucoup de chapitres, les chanoines recevaient chaque jour un pain blanc pour les payer de leur assistance à l’office. Nous

ne déciderons pas la question, mais nous avons cru devoir mentiouner l’existence du boulanger Choine pour éclairer ceux qui voudraient la résoudre,

CHOINE (Pierre-François), poète français, né à Alençon en 1681, mort vers 1742. Il fut avocat et se montra l’adversaire déclaré des jésuites. On a de lui, sous le titre de Chanson d’un inconnu nouvellement découverte et mise au jour avec des remarques (Turin, 1737), une piquante satire dirigée contre le P. de Couvrigny. Elle a été réimprimée en 1756, sous le titre de Mœurs des jésuites.

CHOIR v. n. ou intr. défect. (choir — lat. cadere, même sens. Je chois, tu chois, il choit — les autres personnes manquent ; je chus, nous chûmes ; je choirai ou je cherrai, nous choirons ou nous cherrons ; je choirais ou je cherrais, nous choirions ou nous cherrions, chu, chue. Les temps non indiqués font défaut, et même, parmi les temps indiqués, l’infinitif et le participe passés sont seuls généralement usités aujourd’hui ; il prend l’auxiliaire être dans les temps composés, qui d’ailleurs sont peu usités). Tomber : Tirez la chevillette et la bobinette cherra. (Perrault.) Charles Ier déclina la compétence de la commission parlementaire, et sa tête chut devant son palais. (Chateaub.)

Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir
En badinant sur les bords de la Seine.
                    La Fontaine.

Nous l’avons en dormant, madame, échappé belle.
Un monde près de nous a passé tout du long,
Est chu tout au travers de notre tourbillon.
                    Molière.

— Fig. Succomber, échouer, être renversé, détruit : La nation n’a plus, comme au commencement de la Révolution, la force et l’énergie de précipiter son gouvernement dans l’abîme, mais elle est unanime à l’y laisser choir. (De Tocqueville.) Ce sont souvent nos meilleurs amis qui nous font choir. (V. Hugo.)

Et pour te faire choir, je n’aurais aujourd’hui,
Qu’à retirer la main qui seule est ton appui.
                   Corneille.
... Plus dans un haut rang la faveur nous a mis,
Plus la crainte de choir doit nous rendre soumis.
                   Th. Corneille.


CHOISEUL, village et commune de France (Haute-Marne), arrond. et à 39 kilom. S.-E. de Chaumont, sur la rive droite de la Meuse ; 267 hab. Berceau de la famille des Choiseul.


CHOISEUL. La maison de Choiseul paraît issue des anciens comtes de Langres. Elle était déjà fort puissante au XIe siècle, et elle a eu des représentants aux premières croisades. Elle avait pour chef, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, Raynard de Choiseul, marié à Alix de Dreux, petite-fille de Robert de France, quatrième fils du roi Louis le Gros. Ce Raynard fut père de Jean, qui a continué la ligne directe, et de Robert de Choiseul, sire de Traves, tige d’un rameau éteint dans les mâles au commencement du XVIIIe siècle, en la personne de François-Eléonor, dit le comte de Choiseul, qui, de Marie-Louise, sœur du maréchal duc de Villars, ne laissa qu’une fille. Jean de Choiseul fut père d’un autre Jean, qui laissa Jean, troisième du nom et Renier de Choiseul, seigneur d’Aigremont, dont nous indiquerons la descendance plus loin. Jean III eut pour fils Gui de Choiseul, dont le fils aîné, Aimé, mourut sans postérité, tandis que le puîné, Gérard, a continué la descendance, laquelle a porté le titre de barons de Clémont. De ces barons de Clémont sont sortis plusieurs rameaux, celui, entre autres, des marquis de Lanques, éteint ainsi que la ligne principale. Renier de Choiseul, frère puîné de Jean III, fut la souche de toutes les autres nombreuses branches de la maison de Choiseul. Il eut pour fils Renier II de Choiseul, seigneur d’Aigremont, père de Renier III. Ce dernier laissa deux fils : 1° Renaud, père de Jean, dont la descendance mâle s’éteignit à la fin du XVesiècle, et de Guillaume, dont on va parler ; 2° Pierre de Choiseul, seigneur de Fresnoy, auteur d’une branche qui sera indiquée plus loin. Guillaume de Choiseul eut deux fils, dont l’aîné mourut sans postérité mâle. Le puîné a formé un rameau éteint vers la fin du XVIIe siècle. Pierre de Choiseul, second fils de Renier III, seigneur d’Aigremont, fut père de Pierre, deuxième du nom, lequel eut pour enfants : Jean, qui continue la filiation, et Pierre, auteur des seigneurs de Doncourt et de Chevigny, dont est sorti le rameau des Praslin,