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à Paris en 1850. Élève de Corvisart, il fit de brillantes études médicales, passa son doctorat en 1802, fut nommé, en 1820, professeur de clinique à la Faculté, devint successivement médecin de Charles X et de Louis-Philippe, et fit partie de l’Académie de médecine dès la formation de ce corps. Fouquier eut la réputation d’un habile praticien. Il se dévoua, en 1812, pour le traitement des habitants des provinces de l’Est, atteints du typhus, et fut le premier qui employa avec succès la noix vomique et la strychnine. Indépendamment de plusieurs mémoires insérés dans le Bulletin de la Faculté de médecine, on a de lui : Considérations sur le mode d’administration des médicaments (1820, in-8o) ; des traductions des Éléments de Brown (1805) et de Celse (1823).


FOUQUIER D’HÉROUEL (Antoine-Éloi-Jean-Baptiste), agronome et homme politique français, né à Forest (Nord) en 1793, mort en 1852. Il était de la famille de Fouquier-Tinville. Il abandonna le service pour s’adonner à l’industrie, établit une sucrerie indigène dans l’Aisne, fut nommé, en 1842, inspecteur du haras départemental, devint président du comité agricole de Saint-Quentin et fut élu membre de l’Assemblée législative en 1849. Fouquier d’Hérouel y vota avec la majorité, adhéra au coup d’État du 2 décembre et reçut, en 1852, un siège au sénat.


FOUQUIER-TINVILLE (Antoine-Quentin), accusateur public du tribunal révolutionnaire, né à Hérouelles (Aisne) en 1747, décapité le 8 mai 1795. Il fit ses études à Saint-Quentin, acheta à Paris une charge de procureur au Châtelet, et dissipa, dit-on, sa fortune dans les plaisirs. À cette époque il rimait de méchants vers, qui sont répandus dans les recueils du temps. Il adressa même à Louis XVI, en 1781, une pièce que Delille a insérée dans son poëme de la Pitié. 11 signait alors Fouquier de Tinville. Lors de la Révolution, il supprima la particule, qui vraisemblablement ne lui appartenait pas. Enfin, sous la Terreur, il signait Fouquier tout court.

Après avoir rempli un emploi administratif dans les bureaux de la police, il devint, en 1789, commissaire de son district (Saint-Merry), membre de la Commune insurrectionnelle du 10 août, et dut à la protection de Danton, de Desmoulins et de Robespierre d’être nommé, après le 10 août, directeur du jury d’accusation du tribunal du 17 août, puis substitut de l’accusateur public au tribunal criminel du département de Paris ; enfin, deux mois plus tard, accusateur public au tribunal révolutionnaire. Un détail curieux, c’est qu’il n’accepta cette dernière place qu’à la condition de reprendre ses fonctions au tribunal criminel, lorsque le tribunal extraordinaire aurait terminé sa tâche. Cette garantie lui fut accordée par décret de la Convention du 27 mars 1793. On sait assez qu’il n’en eut pas besoin.

C’était un homme capable, énergique, qui avait l’habitude des affaires, une certaine facilité d’élocution, de l’activité, un caractère impassible, — enfin (qualité qui n’est que trop commune chez les magistrats de tous les les régimes) une déférence sans réserve aux ordres des dépositaires de l’autorité publique.

Suivant Mercier, il avait « la tête ronde, les cheveux noirs et unis, le front étroit et blême, les yeux chatoyants, ronds et petits, le visage plein et grêlé, le regard tantôt fixe, tantôt oblique, la taille moyenne, la jambe assez forte. »

Pour bien saisir cette physionomie du Jeffreys de la Terreur, pour bien comprendre le rôle de ce pourvoyeur de l’échafaud, sa placidité dans l’horrible, l’indifférence calme avec laquelle il requit successivement l’immolation de tous les nommes et de tous les partis, il faut se souvenir qu’il était, ainsi que Carrier, Hermann (le président du tribunal révolutionnaire) et autres hommes implacables, un de ces magistrats de l’ancien régime, accoutumés aux justices barbares de ce temps-là, bronzés par le spectacle des plus cruelles répressions. Qu’était-ce que la guillotine pour des hommes habitués par état à rompre, tenailler, pendre ou brûler ?

En outre, dans leurs traditions, hommes de justice ne signifiait pas nécessairement serviteurs de la justice pure, mais bien plutôt instruments passifs de répression, esclaves des textes juridiques, et trop souvent aussi des pouvoirs qui les improvisent pour les besoins de leur domination. Avec la moindre fiction légale, leur conscience était en repos, et ils frappaient aveuglément.

C’est ce qui explique que, hors du tribunal, Fouquier-Tinville pouvait être et était en effet un bon père de famille, un honnête et simple bourgeois. La misérable nature humaine a de ces contrastes. Mais cela ne peut diminuer le mépris qu’on doit avoir pour la lâche docilité de Fouquier, et l’horreur qu’inspire son épouvantable insensibilité à l’égard des victimes qu’il contribuait à immoler.

Comme accusateur public, il avait le droit redoutable (et trop prodigué) d’arrestation et de traduction au tribunal ; et la justice oblige à dire qu’on ne voit point qu’il en ait abusé quand il n’avait pas la main forcée par les comités. Il dressait les actes d’accusation, il faisait les réquisitoires, il requérait du bourreau l’exécution de la sentence. Tous les soirs il allait rendre compte des travaux du tribunal aux comités de Salut public et de sûreté générale. On a prétendu qu’il y recevait les ordres particuliers de Robespierre, mais cela n’a jamais été bien prouvé. Lui-même l’a nié avec énergie dans sa défense. Il est vrai qu’alors (après le 9 thermidor) il avait un intérêt capital à nier de tels rapports. Quoi qu’il en soit, il est notoire que, dans la dernière période de la Terreur, le jury était en majorité robespierriste, et que les présidents, Hermann, puis Dumas, appartenaient au même parti. Robespierre n’avait donc nullement besoin de donner des ordres directs, et Fouquier n’était pas homme à lutter contre un pareil courant. Il le suivait, au contraire, avec une docilité parfaite, avec la plus complète servilité. On le vit bien dans toutes les occasions importantes, notamment dans le procès des dantonistes et dans celui des hébertistes. Dans cette dernière affaire, il avait pris le jargon en vogue, flétrissant l’athéisme, exaltant l’Être suprême, reprochant aux accusés d’avoir fermé les églises, de s’être coalisés pour « effacer toute idée de la divinité, » etc., toutes choses qui lui étaient absolument indifférentes.

Il exerça son terrible ministère dix-sept mois, et, suivant ses propres évaluations (Mémoire pour Ant.-Quentin Fouquier), plus de 2,000 accusés comparurent devant le tribunal pendant cette période. Les principaux, comme on le sait, furent la reine, les girondins, Charlotte Corday, Mme Élisabeth, Malesherbes, Danton, Desmoulins et leurs amis, Hébert, Chaumette, Cloots, Custine, le duc d’Orléans, Mme Roland, Bailly, etc. L’impassible accusateur avait des réquisitoires au service de tous les partis vainqueurs, qui lui jetaient chaque jour de nouvelles victimes. Son opinion était presque toujours pour la culpabilité. Il est douteux d’ailleurs qu’il cherchât habituellement à se former sérieusement une opinion, car il se regardait comme un pur instrument. Dans l’effrayante accélération des jugements, il y eut, paraît-il, d’horribles méprises, des substitutions de personnes, moins cependant qu’on ne l’a dit. À l’article Loizerolles, nous prouverons notamment que ce vieillard n’est pas mort pour son fils, comme on l’a tant de fois répété. On a cité aussi une veuve Maillet, qui aurait péri pour la duchesse de Maillé (veuve aussi), laquelle n’en aurait pas moins été condamnée le lendemain. Dans son procès, Fouquier a prouvé d’une manière péremptoire la fausseté de ce fait. Il a réfuté aussi l’histoire de Loizerolles.

Stimulé, excité par certains membres des comités, il croyait sans doute faire son devoir de zélé magistrat en se montrant implacable. Ce type de jugeur sans âme et sans conviction, sans indépendance et sans caractère s’est rencontré souvent aux époques de réaction violente ; et tel procureur général que l’on pourrait citer aurait laissé un nom aussi tristement fameux s’il s’était trouvé dans de semblables circonstances.

Que Fouquier ait souvent fait rédiger à l’avance les jugements et préparer les charrettes, qu’il ait montré parfois une impatience féroce et prononcé d’effroyables paroles, comme d’appeler les condamnations collectives des feux de file, c’est ce qui n’est malheureusement que trop réel. Mais il faut reconnaître aussi qu’on s’est plu à assombrir encore son effrayante histoire, à la surcharger de détails fabuleux. Toutefois, en écartant ce qui n’a aucun caractère d’authenticité, il en reste assez pour que son souvenir excite à jamais l’horreur et l’indignation.

Et cependant, tant la nature de l’homme est complexe ! cet implacable agent de la Terreur ne fut pas sans ouvrir quelquefois son cœur à la pitié. Suivant des témoins entendus dans son procès, on le vit accueillir avec humanité des pères venant réclamer leurs enfants, et même soulager des détenus malheureux. Dans sa déposition, Real, depuis comte de l’empire, attesta que les généraux Harville, Boucher et Froissac ayant été décrétés d’accusation par la Convention, Fouquier-Tinviile, après un examen attentif des dossiers, reconnut qu’il n’y avait pas lieu à poursuivre, résolut de s’abstenir, malgré le décret, et manifesta son opinion dans une lettre rendue publique. On pourrait citer encore quelques autres faits de cette nature ; mais c’est bien peu pour une vie d’opprobre.

Il ressort aussi de son jugement que les accusations d’intempérance et de vénalité qu’on avait lancées contre lui sont entièrement fausses. Il sortit de la Révolution plus pauvre qu’il n’y était entré, et ne laissa aucun patrimoine à sa femme et à ses cinq enfants.

Le 10 thermidor an II, il se présenta à la barre de la Convention avec une partie du tribunal, pour féliciter l’assemblée de sa victoire ; quelques heures plus tard, après avoir constaté l’identité des conjurés mis hors la loi, les deux Robespierre, Saint-Just, Couthon, Lebas, etc., il requit froidement leur exécution. Il n’avait d’ailleurs, dans cette circonstance, rien autre chose à faire que d’exécuter la loi.

Maintenu d’abord dans ses fonctions, il fut attaqué peu de jours après par Fréron, qui termina son discours par ce cri si connu : « Je demande que Fouquier-Tinville aille cuver dans les enfers le sang qu’il a versé ! »

Décrété d’accusation le 14 thermidor, il se constitua volontairement prisonnier le même jour, fut amené à la barre le 21 et essaya de se défendre en se présentant comme l’instrument passif du gouvernement révolutionnaire, « Je n’ai été, dit-il, que la hache de la Convention : punit-on une hache ? »

Après une assez longue détention, il comparut lui-même devant le nouveau tribunal révolutionnaire avec Hermann et d’anciens juges et jurés. Le procès ne dura pas moins de quarante et un jours, et 419 témoins furent entendus. Fouquier se défendit avec autant d’énergie que d’habileté. Condamné à mort le 7 mai 1795, il fut exécuté le lendemain en place de Grève, avec douze de ses coaccusés. Il marcha au supplice avec un front de marbre, suivant l’expression de Mercier, et ne répondit aux huées de la foule que par des paroles de mépris. Il n’avait que quarante-huit ans.

Pendant sa détention, il a publié un mémoire justificatif (20 p. in-4o) où l’on trouve des renseignements assez curieux. Ce document a été reproduit dans l’Histoire parlementaire (t. XXXIV).


FOUQUIÉRACÉ, ÉE adj. (fou-kié-ra-sér — rad. fouquière). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à la fouquière.

— s. f. pl. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre fouquière.


FOUQUIÈRE s. f. (fou-kiè-re — de Fouquier, méd. fr.). Bot. Genre d’arbrisseaux, type de la famille des fouquiéracées, dont l’unique espèce croît au Mexique. || On dit aussi fouquiérie.


FOUQUIÈRES (Jacques), paysagiste flamand, né à Anvers vers 1596, mort à Paris en 1000. Deux peintres célèbres, Breughel de Velours et Josse de Montper, furent ses maîtres, et la manière toute de réminiscence qui domine dans ses premiers essais atteste l’influence qu’ils eurent d’abord sur lui. Mais, dès qu’il put voler do ses propres ailes, l’élève modifia cette manière et cessa d’être trop servilement imitateur de ses maîtres. Il avait déjà un profond instinct de la nature ; il y ajouta cette façon de voir avec grandeur et recueillement les moindres accidents du paysage, façon de voir qui donne à se3 œuvres remarquables leur cachet propre, leur valeur originale. Rubens, qui se connaissait en peintres, admirait dans Fouquières cette précieuse qualité, que Poussin a eue également, mais qu’il a eue, il faut en convenir, avec moins de naïveté. Rubens n’avait pas toujours le loisir de peindre lui-même entièrement ses morceaux d’histoire ; aussi plus d’une fois en confia-t-il les fonds de paysage à son compatriote, heureux de ce travail, qui lui permettait de se perfectionner dans le coloris. Cette collaboration développa rapidement les puissantes facultés du jeune artiste ; son talent put s’élever à sa vraie hauteur. Les beaux paysages qu’il peignit à cette époque reçurent du public l’accueil le plus flatteur et lui valurent une grande réputation. « M. de Piles a grandement raison, dit M. Mariette, de regarder Fouquiôres comme le Titien des Flamands. Je suis sur cela entièrement de son avis. 1 Lorsque Rubens vint en France pour décorer le Luxembourg de Marie de Médicïs, ce fut en compagnie de son compatriote, appelé comme lui par Louis XIII. Mais, de tous les travaux que l’illustre paysagiste exécuta chez les plus grands seigneurs du temps, il ne reste absolument rien ; et pourtant ils durent êlre nombreux et célèbres, puisqu’ils valurent à leur auteur le titre de baron, conféré par Louis XIII. Fouquières, orgueilleux déjà de son talent, ne sut plus se contenir quand il se vit élevé à cette dignité. Il écrasa de son mépris tous les artistes contemporains, et en particulier Poussin, qui se contentait ; pour toute vengeance, de lui objecter la fraîche date de sa baronnie. Louis XIII, qui croyait s’être attaché l’artiste par cette marque éclatante de sa royale faveur, lui confia la belle mission de peindre les vues des plus grandes villes de France. Fouquières prit donc le chemin de Marseille. Mais il était complètement transformé : an lieu de se livrer au travail, il se met à boire à outrance, à hanter les mauvais lieux, faisant sonner derrière lui avec outrecuidance sa resplendissante rapière de baron, buvant et sacrant comme pas un. Heureusement d’Fmery vint à passer dans le pays. Il arracha le malheureux à cette sotte existence, le ramena de force à Paris et parvint à rendre l’artiste à l’art. Il lui donna son hôtel à décorer, et comme il était surintendant des finances, il paya splendidement. À cette mèrne époque, Poussin venait des Andelys pour décorer la grande galerie du Louvre. Le noble baron ne voulut jamais voir un rival dans le peintre français, qui n’avait pas la moindre épée au côté. Malheureusement son dédain alla jusqu’à l’insolence et on finit par faire bonne justice de ce matamore improvisé, gonflé d’une vanité stupide. Hué comme il le méritait, il s’en alla momentanément en Allemagne, cette terre classique des barons, cacher sa mauvaise humeur et son dépit. Les contemporains parlent beaucoup des nombreuses décorations qu’il laissa, sur son passage, dans les résidences des rois et des princes d’outre-Rhin, même dans celle de l’empereur. Mais aucune de ces productions n’est venue jusqu’à nous, et les musées d’Allemagne n’en gardent pas la moindre trace.

FOUR

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Le Louvre, d’ailleurs, et les galeries de Belgique ne sont pas plus riches. En revanche, aux Tuileries, dans les trois salons qui regardent le jardin et qui étaient, sous Louis XIV, l’appartement de Marie-Thérèse, on connaît quatorze morceaux de Jacques Fouquières. Ces panneaux, d’une grandeur décorative étonnante, d’une touché tière et magistrale, donnent la plus haute idée du talent de leur auteur. Il y il là quelques années d’un travail opiniâtre et honorable qui rachètent bien des fautes et bien des ridicules. Mais, sur la fin de sa vie, ses accès de vanité le reprirent, et on le vit, comme un vrai gentilhomme, plus souvent le verre ou l’êpée à la main que la palette et le pinceau. Bientôt, deux hôtesses vinrent le visiter, qui lui avaient été inconnues jusque-là : la misère, puis la maladie. Un peintre obscur, du nom de Sylvain, eut pitié de sa détresse, le recueillit et le vit mourir sous son toit, au faubourg Saint-Jacques.

Montagne, neveu du célèbre graveur Jean Morin, l’alla voir à Ses derniers moments et fit un dessin de sa tête agonisante. Il paya aussi l’enterrement du grand paysagiste, si cruellement puni de s’être appelé le baron Fouquières.

« Soit qu’on le rapproche des peintres do l’école flamande, soit qu’on le compare à nos grands paysagistes du xvjjc siècle, Fouquières, dit M. Charles Blanc, doit être placé nu premier rang dans son pays comme dans le nôtre... Il est à la fois plus naïf que les Français et plus noble que les Flamands. La poésie que ses rivaux poursuivaient dans dos campagnes idéales, il la trouvait, lui, dans la réalité même, à l’ombre des chênes au pied desquels se repose le chasseur égaré, ou sur les bords des marécages solitaires, ou dans le mystère des forêts profondes. »

Si les divers morceaux de l’œuvre de Fouquières dispersés chez des amateurs qui ne les montrent pas sont ignorés du public, en revanche, les gravures de ses œuvres sont très-répandues et de plus fort belles ; entre autres celles d’Arnauld de Jode, d’Alexandro Voet, de Michel Montagne, de Perelle, et surtout de Jean Morin.


FOUR s. m. (four — du lat. furnus, mot que les étymologistes rapprochent de formus, chaud ; du gr. thermos, et du sanscrit gharma, chaleur, de la racine sanscrite ghur, échauffer, brûler, briller). Ouvrage de maçonnerie voûté, avec une seule ouverture par devant, et dans lequel on fait cuire le pain, la pâtisserie : Four d’un boulanger, d’un pâtissier. L’âtre, le dôme, la chapelle, l’autel du four. 'La bouche, la gueule du four. Chauffer te four. Mettre le pain au four. Fairé sécher des fruits au four. La bonne construction du four apporte de l’économie dans la consommation du bois, et contribue à la qualité du pain. (Serres.) La journal est comme les petits pûtes : il doit être mangé à la bouche du four. (E. About.) Il Lieu où est établi un four à cuire le pain : Aller au four, lieuenir du four. Au four et au moulin, on sait toutes les nouvelles.

■— Construction voûtée en maçonnerie, dans laquelle on entretient du feu pour certaines opérations qui exigent une température très-élevée : Four à chaux, à plâtre. Four de potier, de verrier. Four à réverbère,

— Nom que l’on donnait, sous Louis XIV et Louis XV, à des maisons où l’on attirait des gens que l’on enrôlait de force : // a été deux jours <$ans un four, et il s’est sauvé. (Acad.) J’ai cherché dans tous les FOURS de Paris, et je n’ai pu trouver votre homme. (Danc.)

. — Fam. Insuccès, échec : Je comptais vendre 10,000 exemplaires, j’en ai vendu 10 ; c’est un four complet. V. l’étytn. À la partie encyclopédique.

Four à poulets, Espèce de four dans lequel on maintient une chaleur égale et constante, et où l’on place des œufs pour obtenir l’éclosion des poulets : J’ai mi les pyramides et je n’ai point été émerveillé ; j’aime mieux les fours À poullcts, dont l’invention est, diton, uttssi ancienne que les pyramides. (Volt.)

Il y fait chaud comme dans un four, 11 y fait extrêniementehaud. il II y fait noir comme dans un four, Ce lieu est très-obscur, n’est pas éclairé. S’emploie surtout ironiquement : On y voit, il fait clair comme dans un four.

— Féod. Four banal ou Four à ban, Four appartenant au seigneur, et auquel tous les habitants de la seigneurie étaient tenus d’aller faire cuire leur pain, en payant une redevance.

— Théâtre. Nom donné aux loges du cintre d’un théâtre, qui ont la forme d’un four.

— Archit. Cul de four, Espèce de voûte cintrée en élévation, ayant un plan ovale ou circulaire, il Petit caveau des églises grecques, placé sous l’autel, et où l’on plaçait les choses sacrées qui étaient usées ou corrompues.

— Art culin. Partie d’un fourneau ou d’un poêle qui est enveloppée- par le calorique, et où l’on peut mettre des aliments pour les chauffer ou les faire cuire : Le$ rôtis cuits au four ne valent jamais ceux qui sont cuits à la broche, il Four de campagne, Four portatif pour cuire le pain, et aussi Couvercle à rebord que l’on pose, chargé do charbons ardents, sur un plat que 1 on veut cuire à la fois dessus et dessous, comme dans un four.