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bert partit pour Rome, avec l’intention de se démettre de son siège ; mais Pascal IV parvint à arranger le différend, et Hildebert retourna dans son évèehé ; d’où il fut transféré, à une époque incertaine, à l’archevêché de Tours. On l’a quelquefois qualifié de saint, et, plus souvent de vénérable ; il ne figure pourtant dans aucun martyrologe.

Hildebert avait écrit des Lettres, des Sermons et des Poésies, dont le style clair et élégant est une anomalie au xu» siècle. Mais ses deux principaux titres devant la postérité sont deux opuscules, l’un intitulé : Traité théologique, et l’autre : Philosophie morale ; de l’utile et de l’honnête. Le premier est un des monuments primitifs de la théologie scolastique, et n’a qu’un intérêt a peu près exclusivement historique. Le second a plus d’importance. L’auteur avait puisé dans la lecture des auteurs classiques une érudition variée et une élévation de sentiments qu’on ne s’attendrait point à rencontrer chez un évêque du xuo siècle. Hildebert rapporte toute la morale à trois chefs. l’utile, 1 honnête, et les rapports de l’un avec l’autre, énumération qui rappelle l’ordre adopté pur Cicéron dans le célèbre traité De officiis. Il appelle honnête ce qui attire par sa vertu propre. L’utile diffère de l’honnête en ce qu’il offre des avantages d’un ordre pour ainsi dire matériel ; ce sont des biens, au lieu d’être des vertus. Hildebert avoue devoir ses idées sur la morale à Sénèque et à Cicéron. Au point de vue de l’orthodoxie, Hildebert était un homme dangereux, et il n’est pas étonnant qu’on ait voulu faire de lui un disciple de Bérenger, 11 professe, en effet, que la foi n’est point la certitude réelle, mais une certitude volontaire, ce qui équivaut à en nier l’autorité et le caractère obligatoire.

Les Œuores d’Hildebert ont été publiées par Beaugendre (1708, in-fol.)

HILDEBRAND, roi des Lombards de 736 k 744. Il était neveu du roi Luitprand, qui, atteint d’une maladie grave en 736, l’associa au pouvoir, et gouverna, conjointement avec lui, jusqu’en 744. Hildebrand se rendit odieux par ses vices et par son orgueil. Il régnait seul, depuis quelques mois seulement, lorsque les Lombards le déposèrent et le remplacèrent sur le trône par Hachis, duc de Frioul.

HILDEBRAND (Bror-Eraile), archéologue et numismate suédois, né à Flerohopp, gouvernement de Calmar, en 1806. Il est dis d’un ingénieur des mines. Il se lit recevoir docteur en philosophie à Lund, en 1826, classa, en 1832, les médailles du musée de Stockholm, et a été successivement nommé, depuis lors, garde des médailles du roi et de ia Banque, garde des antiquités du royaume et historiographe de l’ordre des Séraphins. M. Il il-debranu est secrétaire perpétuel de l’Académie des belles-lettres de Stockholm, et membre de plusieurs autres Académies. Nous citerons, parmi ses ouvrages : Numismata anglo-saxoiiica musei reyii Académie Lundensis ordinata et descripiu (Lund, 1829) ; Eclaircissements relatifs à l’histoire de la numismatique suédoise (Lund, 1831-1832, 5 parties) ; Monnaies anglo-saxonnes du musée royal (1846, in-4<>). Hildebrand a édité plusieurs publications importantes, notamment : les Documents relatifs à l’histoire de la Scandinavie (1834-1854, in-8o, t. XlVà XXXIV) ; Diplumutorium Suecanum (1837-1854, t. II-1V), etc.

IULDKUKAND (Bruno), économisteetstatislicien allemand, né k Naumbourg-sur-la-Suale en 1812. Il étudiait la jurisprudence et l’économie politique, lorsqu’il lut impliqué, eu 1834, dans des poursuites, comme ayant pris part aux agitations de la Burschenschaft. Après s’être, fait recevoir agrégé k Breslau, il y devint professeur adjoint eu 1839, et fui appelé, deux ans plus tard, à la chaire d’économie politique de l’université de Marbourg, où il s attira l’antipathie du gouvernement par l’indépendance avec laquelle il défendit les privilèges de cette université. Hildebrand venait de faire un assez long séjour à Londres (184G), lorsqu’un article qu’il publia k Marbourg, dans la feuille allemande le Jour.nal de Londres, le lit accuser de lèse-majesté et suspendre de ses fonctions. Il donna lui-même volontairement su démission au commencement de 1848, et peu après il était

nommé député de Marbourg à l’Assemblée nationale allemande (’,848), puis de Bockeuheim à la diète de la rlesse électorale (1849-1850). Il lit une vive opposition au ministère Hassenptlug, et, après la dissolution de l’Assemblée, il quitta la Hesse pour aller occuper Une chaire k l’université de Zurich. Bans cette ville, il devint l’un des fondateurs du chemin de fer nord-est de la Suisse, et occupa les doubles fonctions de professeur et d’administrateur jusqu’en 1856. À cette époque, il passa à Berne, en qualité de professeur d’économie politique, y fonda le premier bureau de statistique de la Suisse, puis alla, en 18C1, professer l’économie politique a l’université n’Iéna, où il a fondé et où il dirige encore aujourd’hui, avec beaucoup de succès, le bureau de statistique des États réunis de Thuringe. Le principal ouvrage de ce savant est : l'Économie politique du présent et de l’avenir (Franefort-sur-le-Mein, 1848), où il soumet à une ingénieuse critique les systèmes économiques modernes, et attaque vivement le socialisme. Indépendamment d’un grand nombre d’intéressants mémoires, entre autres : Sur l’économie politi-

que d’Aristote et de Xénophon, et Sur la répartition des terres dans l’ancienne Home, on doit encore à Hildebrand : Y Administration financière de la Hesse électorale (Cassel, 1850) ; Communications statistiques sur la situation économique de la Hesse électorale (Berlin, 1863) ; Documents pour la statistique du canton de Berne (Berne, 1860, t. 1er : la Population), etc. Enfin il a’ fondé, en 1803 l’Annuaire d’économie politique et de statistique, et a commencé, en 1866, la publication d’une Statistique de la Thuringe, dans laquelle il expose la situation économique de cette contrée, depuis l’époque où elle est entrée dans le Zollverein allemand.

HILDEBRAND, pape. V. GRÉGOIRE VII.

Hildebrand (lk chant de), fragment d’un vieux poème, écrit en haut allemand, à une époque indéterminée ; il passait déjà pour ancien au ixe siècle, lorsque Charlemagne entreprit de recueillir tous les débris épars des épopées germaniques. Les héros qui sont mis en scène appartiennent au ive siècle. Théodoric de Vérone se réfugie à la cour du roi des Huns, Attila, pendant vingt ans, pour échapper aux poursuites de son oncle, Êrmanrich. Hildebrand est son fidèle ami. Théodorie gagne enfin la bataille de Ravenne, et revient dans sa capitale. Hildebrand, qui l’accompagne, se voit défié en combat singulier par son propre fils, qu’il a laissé entant à Ravenne, et qui ne le reconnaît pas.

Le combat du père et du fils, très-beau fragment épique, est le point culminant de ce chant. Il n est pas achevé dans l’original, et l’issue, par conséquent, reste incertaine pour le lecteur. Un trouvère du xv» siècle, Gaspard de Roen, avait composé un récit semblable sous le titre de ; le Père et te fils. Dans ce poëme, Hildebrand sort vainqueur de la lutte. Il est probable que le trouvère Gaspard de Roen avait sous les yeux un manuscrit complet du Hildebrandslied ; mais il l’a mal imité, et a revêtu le tout d’une forme bien inférieure.

Le Chant de Hildebrand fut découvert en 1729 par Eccard, dans la bibliothèque &■ Cassel ; les frères Grimm en donnèrent, en 1830, un excellent fac-similé (Gœtlingue. in-4o>). Lachmann l’a publié de nouveau, avec de nombreux commentaires (Berlin, 1833).

H1LDEBRANDT (Joachim), théologien et historien ecclésiastique allemand’, né à Walkenried, comté de Hohenstein, eu 1623, mort à Celle en 1681. Après avoir fait ses études à Leipzig et à léna, il se rendit à Helmsteedt, où il enseigna les belles-lettres avec succès. En 1646, il fut nommé professeur de théologie d’ans cette ville, et se chargea en même temps d’enseigner les antiquités ecclésiastiques. De là, il devint professeur à Wolfenbuttel et surintendant des Églises de Lunebourg. Il ne cessa de combattre les tendances du parti orthodoxe ou conservateur de l’Eglise protestante, et composa dans ce but plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous mentionnerons : De nuptiis velerum christianorum libellus (Helmstaedt, 1661, in-4o) ; Enchiridion de primitive Ecclesis sacris publicis, templiset diebus’estis (Helmstœdt, 1652,1702-1718, in-4<>)  ; Sacra publica veteris Ecclesix in compendium redacta (Helmslienit, 1702, in-4o) ; De diebus festis libellus (Helmstaxlt, 1706, in-4o) ; Sacrorum antiquitatum de precibus veterum christianorumlibellus{llem$tœiit, 1701, in-4o) ; Veteris Ecclesis martyrum, etc. (Helmsttedt, 1719) ; Itituale Eucharistix veteris Ecctesis (Helmstaedt, 1712, in-4o), etc.

HILDEBRANDT (Georges-Frédéric), médecin et naturaliste allemand, né à Hanovre en 1764, mort en 1816. Il occupa une chaire à l’université d’Erlangen. On lui doit un assez grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Essai d’une pharmacologie philosophique (Brunswick, 1787) ; Manuel a’anatomie de l’homme (Brunswick, 1789-1792,4 vol.in-8°), très-estimé en Allemagne ; Histoire des saburres de l’estomac et des intestins (Brunswick, 1790, 3 vol. in-8o) ; Traité de la physiologie du corps humain (Erlangen, 1796, in-8o) ; Encyclopédie de toute la chimie (Krlangen, 1799-1815, in-S°) ; Éléments de métallurgie (1816, in-8o) etc.

IIILDEBHANDT (Ferdinand - Théodore), peintre allemand, né k Stettin (Prusse) en 1S04. 11 suivit les leçons de G. Schadow, k Berlin, se rendit avec lui à Dusseldorf en 1826, l’accompagna en Italie en 1830, fit ensuite un voyage dans les Pays-Bas, et finit par se fixer k Dusseldorf, où il est devenu professeur à l’Académie des beaux-arts. M, Hildebrandt tient aujourd’hui un rang distingué parmi les premiers peintres de l’Allemagne. Son talent très-réel, très-original, a été néanmoins très-discuté, parce que, réagissant contre l’idéalisme excessif d’Overbeek et de Cornélius, il s’est fait le chef d’une école qui prend le naturalisme pour base, le naturalisme tel que l’entendait Rembrandt, et qui, par certains côtés, se rapproche de l’école réaliste française. Ce qui, toutefois, est resté hors dt doute, c’est que cet artiste est un très-remarquable coloriste. M. Hildebrandt s’est adonné à la peinture historique et à la peinture de genre. Parmi ses tableaux, nous citerons • Euust (1825), Cordelia et le roi Lear (1S2S), œuvre très-remarquable, pour laquelle a posé l’acteur Devrieiit ; Tancrède et Ctorinde (1828) ; Judith allant tuer Holopherne (1830) ; Roméo et Juliette ; le Guerrier et son /ils en-

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font, gravé par Mandel ; la Mort des enfants d’Édouard (1835), son chef-d’œuvre, qui se trouve dans la galerie Spiegel, k Halberstodt, et a été fréquemment reproduit par la gravure et par la lithographie ; le Doge et la dogaresse de Venise (1840) : la Promenade du cardinal Wolsey (1843) ; Othello racontant ses aventures au sénateur et à Desdémone (1843), tableau dont le succès a été très-grand ; le Roi Lear recouvrant la raison à la vue de Cordelia (1851) : Julie prenant un breuvage soporifique {%bZ) ; Arthur et de Burgk (1855), scène tirée du Itoi Jean de Shakspeare ; Cordelia lisant une lettre à Kent (1859) ; la Nonne, d’après le poëme d’Uhland, etc. Parmi ses tableaux de genre, nous mentionnerons : le Brigand ; la Conteuse de contes ; les Enfants de chœur aux vêpres ; les Enfants en bateau ; les Enfants autour de l’arbre de Noël, etc. On lui doit encore des portraits, également remarquables par la ressemblance et par le caractère, et de belles illustrations dans le Recueil des chansons de Robert Reinick.

HILDEBRANDT (Édouard), peintre allemand, né à Dantzig en 1817, mort en 1868. Il a successivement étudié son art à Berlin, sous la direction de Krause, et à Paris, sous celle d’Isabey. En 1843, il s’est fixé à Berlin, où il est devenu professeur à l’Académie des beaux-arts en 1854, et membre de cette Académie l’année suivante. M. Ed. Hildebrandt a fait des voyages artistiques en Amérique, dans les Pyrénées, dans les lies Canaries, k Madère, en Orient, dans l’Inde, dans le nord de l’Europe, etc., et s’est attaché particulièrement à la peinture de paysage et de genre Ses nombreux tableaux a l’huile, et ses aquarelles sont exécutés avec soin, et on y remarque principalement l’art avec lequel il sait rendre certains effets de lumière. Deux toiles de lui : VHiiser et Bateaux pêcheurs d’Hastings, envoyés à l’Exposition universelle de 1855, lu : ont valu une seconde médaille et la croix de la Légion d’honneur (1855). Cet artiste a exposé à Paris, en 1868, un grand nombre de tableaux à l’huile et d’aquarelles.


HILDEGARDE (sainte), extatique allemande, fondatrice du monastère de Saint-Rupert de Binghen, née dans le diocèse de Mavenca en 1098, morte en 1180. Elle vécut d’abord dans un ermitage, où la solitude, le jeûne, les austérités, l’amenèrent à cet état d’exaltation mystique qui prépare aux visions. Elle consigna ces visions dans un livre, que le concile de Trêves (1147) et le pape Eugène III l’autorisèrent à publier. Dès lors, elle devint l’objet de la vénération universelle, et entretint une correspondance suivie avec les papes Eugène III, Anastase IV, Adrien IV, Alexandre III. les empereurs Conrad et Frédéric Barberousse, etc. Elle avait aussi une grande réputation médicale, et avait composé un vaste recueil de recettes des plus bizarres, sous le titre de Jardin de santé. Ses œuvres complètes, publiées à Cologne (1566), comprennent en outre : le Livre des quatre éléments (Strasbourg, 1533) ; les Trois livres de révélations (Cologne, 1560-1628), etc.


HILDEGONDE, héroïne légendaire de la fin du XIIe siècle. Les bollandistes la font naître à Nuitz, près de Cologne, vers 1168. Elle est inscrite, dans quelques martyrologes et dans les Âcta sanctorum à la date du 20 avril, mais elle n’a jamais été canonisée et son existence même est douteuse, car bon nombre de ses aventures sont attribuées également à sainte Marine. Son père avait fait vœu de l’emmener en pèlerinage à Jérusalem ; dès qu’elle fut en âge de voyager, il la travestit en garçon, l’appela Joseph et s’embarqua, en Provence, avec des croisés ; mais, arrivé à Saint-Jean-d’Acre, il mourut, laissant la jeune fille déguisée entre les mains d’un valet qui disparut avec ce qu’elle possédait d’habits et de vêtements. Un ermite s’intéressa à celle qu’il prenait pour un malheureux orphelin et l’emmena à Jérusalem ; là, elle se réfugia dans un couvent de templiers, singulier refuge pour une jeune fille, et, ayant pu faire parvenir de ses nouvelles en Europe, elle y fut rejointe par un ami de son père, qui la reconduisit à Cologne.

Hildegonde aurait pu s’en tenir là, mais elle avait pris goût aux aventures ; elle continua de s’appeler Joseph, garda son vêtement masculin et entra, en qualité de familier, dans la maison d’un chanoine qui lui fit faire le voyage de Rome. Ils allaient à cheval, et se perdirent en route ; près d’Augsbourg. Le soi-disant Joseph, arrêté comme voleur, grâce à un bizarre concours de circonstances, fut condamné à mort ; mais le véritable criminel ayant été pris, on les soumit tous les deux au jugement de Dieu, consistant à tenir dans les mains une barre de fer rouge. Il va sans dire que Hildegonde se tira avec honneur de l’épreuve, grâce à la divine Providence, et que le coupable se brûla horriblement. On rend son cheval à la sainte et la voilà partie à la recherche de son chanoine ; elle comptait sans les amis du brigand, qui lui dressent une embuscade dans un bois, la saisissent et la pendent à un arbre. Là encore, l’intervention de Dieu se manifesta : des bergers coupèrent la corde et lui sauvèrent la vie. Alors, Hildegonde revint à Cologne et embrassa la profession monastique, mais dans un couvent d’hommes. Cette singulière sainte se retira chez les cisterciens de Schonange, près de Heidelberg. Elle avait vingt ans, et ses biographes assurent qu’elle y fut dévorée par les plus grandes tentations. Elle mourut peu de temps après (1188, 20 avril). En lavant son corps, les moines, stupéfaits, découvrirent que c’était celui d’une femme.

Aucun décret du saint-siége n’a autorisé la canonisation de Hildegonde ; cependant les cisterciens l’ont inscrite dans leur martyrologe et la fêtent le 20 avril. Consultez : Bollandistes, Acta sanctorum (avril, tome II) ; Thierrot et Belin, Abrégé de la vie des saints (1822) ; Baillet, Vie des saints.


HILDEN, bourg de Prusse, prov. du Rhin, régence et à 12 kilom. S. de Dusseldorf ; 1,200 hab. Fabriques de draps, siamoises. Patrie du médecin Fabrice de Hilden.

HILDEN (Fabrice de), médecin allemand. V. Fabrice.

IIILDENBHAND (Valentin-Jean de), médecin allemand, né à Vienne en 1763, mort dans la même ville en 1818. Il fit Ses études médicales sous Stoll et fut reçu docteur en 1784. Nommé, en 1793, professeur de médecine pratique à l’université de Lemberg, il occupa ce poste pendant treize ans, c’esi-à-dire jusqu’à ce que cette université fut réunie à celle de Cracovie. Il devint alors professeur et directeur de cette dernière jusqu’en 1806, époque k laquelle il fut appelé k occuper à Vienne la chaire de clinique. Cinq ans plus tard, il fut chargé de la direction de l’hôpital général.

Hildenbrand était membre de plusieurs Académies, nationales et étrangères. Nous citerons parmi ses ouvrages : le Livre des chirurgiens d’Autriche (Leipzig, 1789, in-8<>) ; De la puissance des princes et de la liberté civile (Vienne, 1793) ; Traité du typhus contagieux (Vienne, 1810), traduit en français par J.-C. Gasc (Paris, 1811).

H1LDES11EIM, en latin Hennepolis, ville de Prusse, province et à 26 kilom. S.-E. de Hanovre, sur l’Innerste ; 17,100 hab. Evêché fondé par Charlemagne et sutfragant de Cologne. Gymnase catholique et luthérien, séminaire, bibliothèque ; cour d’appel et tribunal de l’c instance. Fabrique de papiers peints, cuirs, tabac, toiles damassées, blanchisseries de otre. Cette ville, divisée en trois quartiers, est irrégulièrement bâtie, ses rues sont étroites et tortueuses.

L’édifice le plus important d’Hildesheim est la cathédrale, beau monument du xi» siècle. On remarque surtout ses portes de bronze, qui ont 4 mètres de hauteur et datent de 1015. L’attention est attirée à l’intérieur par la châsse dorée de saint Godelhard, les fonts baptismaux en bronze et le piédestal de l’antique Irmensul, que les Saxons adoraient, et dont Charlemagne détruisit le temple et l’idole. Ce fut sous le règne do Louis le Débonnaire que ce piédestal, enfoui d’abord par ordre de Charlemagne, fut transporté dans le chœur de l’église d’Hildesheim, où il sert de support à l’image de la Vierge. Nous signalerons, en outre : une colonne de bronze qui s’élève sur la place de la Cathédrale et que décorent de curioux bas-reliefs ; les églises Saint-Godelhard, Saint-Michel, Saiut-André ; l’hôtel de ville ; une maison dont la façade est ornéo de belles sculptures en pierre qui datent du xvue siècle, etc.

Lorsque Charlemagne fit la conquête d’Hildesheim, il fonda dans cette partie de la Saxe un évêché, dont il établit d’abord le siège « Eleen ; mais son fils, Louis le Débonnaire, Je transporta quelque temps après à Jfilgenchnée, appelée depuis llilduslieiiu.

L’évèohè - pnncipuutû d’Hddesheim était enclavé entre les principautés de lialenberg, de Wolfenbùttei, de Grubenhagen, d’Haïberstadt et de Lunebourg. Il était divisé eu 16 bailliages, qui, presque tous-eurent depuis le titre de oointé. L’évêché, dans ses anciennes limites, comprenait 8 petites villes, 4 bourgs et 204 villages.

La ville d’Hildesheim appartenait k l’évêque. Elle jouissait, cependant, de divers privilèges, sous la protection de la maison de Brunswick-Hanovre, qui y entretenait des troupes.

Parmi les premiers évêques d’Hildesheim, on remarque Ebon, d’abord archevêque de Reims, Alfrid et ùlarcquard. Au xe et au Xie siccie, saint liernouard et saint Gothart furent, l’un ehaneelierdel’empereurOlhon III, l’autre conseiller de l’empereur Henri H. Dès le xiii* siècle, les ducs de Brunswick s’étaient emparés d’une partie des domaines de cet évêché, qui relevait directement de l’empire, et lorsque, eu 1519, l’évêque Jean IV eut été mis au ban de i’empire, ces mêmes ducs, se faisant les exécuteurs de la sentence impériale, envahirent le reste et se le firent céder authentiqueinent par le traité de Qtiedlimbourg, en 1523. Ce n’est qu’en 1643 qu’une partie de ses anciens domaines revint k l’évêque. Le tout fut sécularisé et cédé à la Prusse, avec titre de principauté, par le traite de Lunéville, en 1801, et les arrêtés de la députation de l’Empire en 1803. Annexé au

royaume de Westphalie, par suite du traiié deTilsitt, en 1807, occupé par les Hanovriens en 1813, il fut définitivement dévolu au Hanovre par le traité de Vienne, en 1S15. IJildesheim est passé, en IS66, avec le reste du Hanovre, sous la domination prussienne.

1111,1)1 DALI), roi des Ostrogoths, mort on 541. Il fut proclamé roi k Puvie, en 540, par