Page:Larrieu - Une poignée de vérités, 1920.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 119 —

mulâtres, la ville de New York a fini par devenir un « cloaque de races », où il n’y a plus que des produits inférieurs ayant perdu tout caractère.

Le Yankee, qui aurait pu être le premier, le plus fort, le plus nombreux, n’y existe pour ainsi dire plus. Comme dans d’autres grandes villes des États-Unis il a été absorbé, englouti dans ce mélange sans nom.

Madison Grand conseille à son pays d’arrêter de suite l’immigration en se demandant s’il en est temps encore !

Que le gouvernement fédéral canadien profite de la leçon. Le Canada est immense dira-t-on. Mais il y a deux éléments qui suffiront à le peupler avec le temps : l’élément canadien-français qui est si prolifique et l’élément anglais.

Le Canada peut devenir le plus riche de tous les pays : son sol est fécond, son sous-sol renferme des richesses insoupçonnées. Mais que les Canadiens-français continuent la lutte ! qu’ils ne lâchent pas prise ! En attendant l’aube qui, déjà, éclaire votre horizon, continuez à gravir les sommets ! Frères exilés,

Tout comme les aïeux
Montez, montez toujours !