Page:Lassalle - Capital et travail.djvu/109

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matière, cette absence inouïe de bon sens, ces entassements de contradictions se heurtant et heurtant la réalité, cette incapacité sans exemple de savoir se renfermer dans son sujet, cette confusion informe de toute conception nette, qui font que les paroles s’écoulent comme l’eau entre les doigts, et que même le lecteur sensé et instruit ne peut qu’à force de peine et d’efforts tenir bon pendant cette lecture — tout cela, ce que j’ai déjà si souvent démontré et que je démontrerai encore dans la suite, d’une manière plus complète, tout cela ne peut mener qu’à la corruption et au trouble du bon sens et de l’esprit populaire.

Ne voyez-vous donc pas que :

3) L’explication donnée par vous que le capital est ce qui n’est pas immédiatement consommé, ce qui n’est pas employé à la satisfaction des besoins momentanés personnels, mais est accumulé pour une utilisation et un usage durable pour l’avenir, que cette explication est encore fausse.

La distinction vulgaire des économistes entre le capital fixe et le capital circulant vous le prouve déjà. Le capital circulant consiste pour la plupart en choses qui, comme les moyens d’existence, le salaire, etc., sont employées à la « consommation présente » et à la « satisfaction des besoins momentanés, personnels. »

Vous le savez, du reste, ce qui ne vous empêche pas de vous mettre immédiatement en contradiction obligée avec vous-même. Car vous dites dans la même page :

« En outre, les fournitures d’une mercerie. Pour le marchand, ils représentent le capital de leur circulation, mais il en tire les moyens de continuer son commerce ; mais entre les mains du client, qui achète quelques