Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/254

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près comme dans les autres villes de Norvège, on y voit cependant un mélange de manières suédoises, et c’est assez simple, le voisinage et le commerce ont nécessairement dû les y apporter ; La Suède est de l’autre côté du bras de mer sur lequel Frédérickshald est situé ; (le Swine-Sund, détroit des cochons) et n'a guères qu’un mille de large, aussi l’aperçoit-on très-distinctement.

Après m’être un peu rétabli, désirant gagner Gothenbourg, je me remis en route. Le froid était excessif, et je présumais trop de mes forces en le bravant. Je partis avec M. Tank un négociant de la ville, dont j’avais été accueilli, et nous traversâmes en traîneau le Swine-Sund, dont le passage en été est souvent si orageux. Ce fut réellement avec regret que je quittai la Norvège. Le peuple qui l’habite, intéressant à tous égards, mériterait d’être mieux connu : le gouvernement faute de connaissances locales, l’a souvent traité comme les habitans du Dannemarck. Le climat et le sol sont différens, il est donc nécessaire d’employer d’autres mesures : les Danois qui vont prendre possession de places en ce pays, y arrivent avec les préjugés du leur, et commettent souvent de grandes bévues.