Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/106

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Le Duc, lui fit remarquer que de la séparation des ordres, dépendait sa surete personelle : aussitôt que la noblesse, ferait uni avec le tiers, le pouvoir royal cesserait entierement : mais que les gentils hommes en sacrifiant leur vie sauveraient l’indépendance de la couronne et annulleraient les opérations de l’assemblée nationalle, dont les actes ne pouraient être réputés valides, après qu’un tiers des membres des états, aurait été sacrifié à la rage de la populace.

Je ne soufrirai jamais," répondit le roy, "qu’un seul homme périsse pour épouser ma cause, dites à la noblesse que je l’engage à joindre le tiers et si cela ne suffit pas, comme son souverain je le lui ordonne, je le veux absolument."

Le lendemain, le président lut à la noblesse, un lettre du roy, dans laquelle il l’engageait à lui donner cette marque d’attachement, et que ceux qui se trouvaient lié par leur mandats, pouvaient se rendre dans la salle sans délibérer, en attendant de nouveaux pouvoirs de leur constituans.

Il lut aussi, une lettre du comte d’Artois, qui faisait entendre que la vie de sa majesté ferait éxposée, fi l’on résistait davantage ; quelques membres alors, s’écrierent, " que c’était de la sureté et des dangers de la constitution, et de la monarchie, que l’on devait s’occuper ;" .... sans paraitre y faire attention, "messieurs," dit le Duc," la vie du roy, parait être en danger, qui de nous, pourait hésiter un moment."

On ne put résister à une pareille exhortation, l’union fut résolue et s’effectua presque sur le champ ! " L’ordre de la noblesse," dit le Duc de Luxembourg, en entrant dans la