Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/138

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le succès en était fort incertain, et que dans tous les cas, ils éxposeraient la sureté de sa personne. Les princes cependant, paraissaient vouloir la tenter, ils donneront même ordre aux gentils-hommes Français, qui étaient près d’eux de se tenir prêts lorsque tout à coup on apprit que les agens avaient été arrêtés à Lyons, que le plan était découvert, et que tout était perdu.

Un grand nombre de gentils-hommes des provinces voisines, s’y rendirent cependant au jour qu’on avait indiqué, mais ils furent obligés de se sauver au plus vite hors du royaume. Ce fut parmi eux, que se forma le corps des chevaliers de la couronne, qui est encore près du prince de Condé ; les compagnies nobles d’Auvergne, qui ont fait la compagne de 1792 avec les princes, furent aussi formées des cette époque.

La cour des princes à Turin, ne laissait pas que d’être assez nombreuse, on comptait dès lors trois où quatre cents gentils-hommes sortis du royaume, et dont le grand nombre était près d’eux. Parmi les plus énergiques se trouvaient quelques Bretons, que l’on qualifiait de têtes chaudes ; ils prétendaient, qu’il fallait se saisir d’un poste dans l’intérieur du royaume, y former un rassemblement, profiter du mécontentement du peuple, arborer sur le champ l’étendard royal et marcher de l’Avant. Quoiqu’il y eut bien de l’éxagération parmi eux, je suis encore convaincu que c’était là, la seule chose à faire, mais l’exécution n’en n’était pas facile.

Les princes pensaient dès lors, à entrer en France à la