Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/148

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tête de betail ; par les nouveaux décrets, tous ces droits aya ant été retirés des mains des seigneurs, la ville s’empara de celui-cy et le porta jusqu’a un petit écu, où quatre francs par tête.

Les paysans de Bretagne et ceux de la Vendée, arriverent bien résolus à ne point le payer, et comme on l’éxigeait d’eux, ils se mirent en colère, brulerent et démolirent le bureau .... on envoya douze cents hommes de troupes contre eux, et alors un combat d’un nouveau genre commença, les paysans se mirent derriere le joug de leurs boeufs, les piquerent avec l’aiguillon, et chargerent les troupes en les accablant de pierres et d’injures. Ils les forçerent aine, à se retirer presque dans la riviere, lorsqu’enfin les commandans, crurent devoir faire mine de résister et les paysans se disperserent, mais furent tenir leur champ de foire hors de la ville.

Dans le tumulte, trois nouveaux gardes nationaux, peu accoutumés au maniement du fusil, par mal adresse firent feu et tuerent deux hommes. Les payfans alors devinrent furieux et leur dirent de retourner manier l’aune dans leur boutique et de laisser les armes, à ceux qui devaient les porter.

De ce moment un mécontentement incroyable, prévalut parmi les habitans des campagnes. Les paysans menacerent hautement de donner un logement pour l’éternité *, a tous les bleus † qui viendraient les visiter :


Dans leur cimetiere.

Les gardes nationalles.



éffectivement il y en eut trois ou quatre, bien battus dans un village auprès du