Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tel est le résumé de cet affreux discours,
Où sans cesse on étalle avec éffronterie,
Ces mots intéressans, de liberté, secours
Soulagement du peuple, amour de la patrie :

Ce fut toujours ainsi, que le vil factieux.,
Couvrit impudement ses trames détestables.
De nos peres ainsi, quelques ambitieux,
Scurent capter l’estime : ils devinrent coupables :
Et pendant vint cinq ans, l’état mis en lambeaux,
Fut le théatre affreux de guerres intestines,
On ne respectat rien .... au milieu des ruines
On vit avec horreur, les morts de leurs tombeaux
Arrachés, et leurs os répandus sur la terre
L’enfant fut égorgé, sur le sein de sa mere.
Français contre Français, parens contre parens,
Chacun fit son bonheur d’augmenter les tourmens
De ses concitoyens .... pouvais-je jamais croire
Qu en me rappellant de telles cruautés,
De nos tems malheureuse je prédisais l’histoire !

Vendée .... O mon pays .... sur tes champs dévastés
Mon oeil en frémissant, s’arrête .... où sont tes villes,
Tes braves habitans, tes campagnes fertiles ....
La flamme a tout détruit .... ton sein ensanglanté,
(N’a guères enrichi des fruits de la culture)
Est couvert d’ossemens .... pour avoir la liberté,
Faut il donc renverser l’ordre de la nature.