Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/190

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et qu’une économie politique mal entendue, avait fait réformer. Tous ceux qui avaient été dans ces corps, s’y rendaient en foule, attirés par l’éspoir des nouveaux grades et le plaisir de se revoir encore une fois, sous les noms qui avaient flattés leur jeunesse. Les jeunes gens, s’empressaient d’y avoir des places, les parens faisaient souvent partir leurs enfants du fond des provinces, afin de leur procurer de l’emploi dans ces corps et regardaient comme très sage, de profiter de cette occasion.

Ainsi se trouverent recréé le corps des mousquetaires, des chevaux légers et des gendarmes, qui ne couterent presque rien aux princes, car les gcntils.hommes qui les composaient, refuserent de rien accepter et se monterent leur frais. Mr. de Vergennes, le fils du ministre, prêta à ceux qui pouvaient avoir besoin, de ses propres fonds, pour se fournir de chevaux et d’armes. On donna à tous ceux qui composaient ces corps, le grade d’officier. Ceux qui les commandaient, même dans les grades subalternes étaient lieutenans colonels, colonels, et généraux.

La gendarmerie fut formée sur le même plan, qu’elle avait été quelques années avant, et les officiers en reprenant leurs emplois, s’obligerent à donner la somme de trente mille livres, (1250 l.) qui servirent à monter les gendarmes ; les princes firent les frais, de monter les gardes du corps du roy et les leur propres ; ils leur donneront même des appointemens assez considérables, que chacun fut obligé de recevoir.

Tous ces corps furent cantonnés dans de petites villes aux environs de Coblence, aussi bien que les compagnies