Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/196

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Françaises offrirent de reléver leur corps, avec une somme de 600,000 livres (30,000 l. Sterling), qu’ils s’offrirent à payer. Une telle offre ne pouvait guètes être réfusé, l’on recréa le corps, que l’on appella gendarmerie à pied, l’on donna aux moindres officiers le rang de lieutenant-colonel ; on ésperait avoir en entrant en France, un grand nombre des anciens soldats aux gardes : il est sùr, qu’en attendant, il paraissait assez éxtraordinaire, de voir près de deux lieutenans-colonels, par soldat. Au commencement de la campagne de 1792, ce corps avait plutôt l'air d’être cavalerie, qu’infanterie, par le nombre d’officiers à cheval qui le préccedaient et le suivaient.

Les brigades Irlandaises, furent aussi formées, et comme l’on comptait toujours sur les soldats du dedans, ces corps quoique complets, en officiers, en drapeaux et tambours, ne l’étaient pas en soldats à beaucoup près ; il y avait des régiments où on aurait eu de la peine à en trouver plus de douze où quinze. Les officiers des brigades Irlandaises sortirent de France, cent ans juste, après qu’elles eurent emigrées d’Irlande avec leur roy. Cette circonstance engagea Monsieur, à mettre sur leur drapeau, la devise flatteuse et méritée de semper et ubique fidelis.

Quelques avanturiers Anglais, vinrent aussi offrir de lever des corps et la permit lion qui leur en fut accordé, nous procura le plaisir de voir dans notre armée de petites jacquettes rouges, avec des bonnets de cuir. Le corps le plus nombreux, était celui que l’on appellait magnifiquement