Page:Latocnaye les causes de la révolution.djvu/42

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les choses sur l’ancien pied, où elles étaient du temps de Philippe le bel, en établissant par tout le royaume une unité de système, sans laquelle la force même lui était nuisible ; puis ayant fait enrégistrer devant lui ses anciennes et nouvelles volontés, il se retira en recommandant au parlement de ne pas le forcer par son refus, d’user de mesures violentes, et dont il regréttait d’avoir déja été obligé de se servir.

Lors qu’il se fut retiré, le garde des Sceaux lut une partie du nouveau code, que la cour prétendait établir, contenu dans un volume in quarto, et dont tous les articles étaient signés du roy et du baron de Breteuil.

Le plus profond silence avait régné tant que le parlement, avait été dans la présence du roy, mais aussitôt que les magistrats purent se communiquer leur pensées, ils résolurent sécrétement une assemblée pour le lendemain à la pointe du jour.

Datant leurs nouvelles déclarations de sept heures du matin, ils protesterent contre tout ce qui s’était fait la veille, et déclarerent à la nation, que rien ne les ébranlerait dans l’éxèrcice de leur devoir, et ne pourrait forcer aucun d’eux, à accepter un emploi dans le nouveau tribunal, que le seigneur roi, voulait établir.

Cette nouvelle addresse fut envoyé à sa majésté, avec un refus formel d’un grand nombre de pairs, d’accepter des places dans la cour pleniere.

Le roy la convoqua sur le champ, telle qu’il l’avait annoncé la veille, envoyant ordre à tous les individus, qu’il avait destiné à la composer, de se rendre dans l’endroit qu’il