Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/185

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troisieme sur six. Pour donner une idée de la grandeur de ces pierres, je puis ajouter ici, que sous celle que j’ai vu près du village de Cabinteely dans le vallon de Bannan, le pere, la mere, avec une famille de dix enfans, ont vécus pendant des années avec le chien, le chat, la chevre, le cochon et des volailles, et n’ont quittés leur retraite, que parce que, le propriétaire désirant exposer le monument au public, leur a bâti, une cabane dans le voisinage.

La petite vallée de Capavarna présente au voyageur un contraste bien frappant avec le desert de pierre qui l’entoure : La terre y est tres fertile et la vue y est agréablement frappée par un mélange de cultivation et de bois, au milieu desquels, on se trouve conduit par des chemins aisés, aux différentes choses extraordinaires dont j’ai fait mention : j’y ai remarqué sur une grosse pierre, une inscription en honneur de la restauration l’Irlande à ses droits naturels en 1782.

Ce coin de terre, quoique tres peu connu, et tres peu visité, m’a cependant semblé avoir plus de droits à la curiosité du voyageur, que beaucoup d’autres où la mode conduit souvent. En m’en retournant sur le chemin des plats enlevés devèrs la ville fameuse d’Ardrahan, je passai auprès d’un Cromliah ou grand cercle de pierre : les savans se sont fort inquiétés pour savoir ce que c’était qu’un Cromliah : les uns ont crus que ces cercles avaient été formés autour de la sépulture d’un chef, où pour motif de religion : je les croirais de même origine que les raths, ou grand cercles de terres, et construits comme eux pour se défendre. Sur une petite hauteur, la seule que l’on voye sur cette plains de pierres, en fouillant une