Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

remarquer qu’on aurait bien dù faire des ponts sur les ruisseaux, au lieu de laisser seulement un cours à l’eau.

Je m’accostai sur le chemin d’un homme à cheval assez bien mis ; nous causames quelques temps de choses et d’autres et sachant que le cheval que j’avais, ne devait pas me conduire plus loin : il m’en fit avoir un autre chez un de ses gens à la campagne et enfin sans autre recomandation pour lui, que mon passeport et ma bonne mine, il me conduisit chez lui près de Sligo et me présenta à sa famille : il m’est flatteur d’avoir cette occasion d’offrir mes complimens à Mr. Holmes et de le remercier de la bonne hospitalité Irlandaise, avec laquelle il m’a traité. Il me fit remarquer chemin faisant les vagues de la mer entrant avec fureur dans une caverne et jaillissant par une ouverture à deux où trois cents pas dans les terres, à la hauteur de quinze à vingt pieds. Au village de Ballyfedere, je vis une cascade tres considérable tombant directement dans la mer, et auprès, encore une de ces saintes fontaines, couvertes de Ronces et d’épines, où ces bonnes gens étaient en prieres.

Siigo est une ancienne ville et par conséquent mal batie et tres irréguliere ; le port cependant n’est pas mauvais quoique peu large ; je ne m’arrêtai dans cette ville qu’autant de temps qu’il m’en fallut, pour me munir d’un rempart contre le mauvais temps qui s’avançait à grand pas, quoique je visse clairement que ma promenade ne pourrait guères être terminée avant deux mois : en un mot, j’augmentai ma garde-robe d’un Spencer. Je fus aussi visiter une foire de bestiaux à l’entrée de la ville et j’en trouvai les bonnes gens tout aussi