Page:Latocnaye promenade dans l irlande.djvu/44

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régnait vraiment une joie tranquille qui me fit d’autant plus de plaisir, que je ne m’attendais pas à l’y trouver. Les bonnes mamans étaient assez rares et semblaient distraites, les jeunes personnes au contraire étaient tres nombreuses et semblaient occupées, en un mot je ne doute pas que cette Proménade ne répondit parfaitement à son objet .... d’aider les couches des femmes. L’argent qui en provenait est à peu près tout ce que l’hopital avait pour se maintenir ; on y donne maintenant quelques fois des bals, pour lesquels, la salle semble mieux construite que pour les promenades.

Il y a plusieurs autres hopitaux, tous tenus par souscription ainsi qu’en Angleterre ; je ne puis souffrir de voir les secours donnés aux pauvres, dépendre du caprice et de la mode du moment. Si ce n’était plus la mode de souscrire que deviendraient tout ces établissemens ; ils étaient autrefois maintenus par des terres, mais à la réformation on les leur a ôté et quelques familles riches s’en sont emparés, pour prévenir la malversation, dont on accusait les administrateurs.

L’hopital des vieillards fait honneur aux habitans de cette ville, qui font éxister ainsi, un très grand nombre de pere de famille tombés dans la misere sur la fin de leur jours.

La maison d’industrie est un établissement considérable, où il y a près de dix sept cent pauvres, elle est en partie maintenue par leur travail ; leur ordinaire est infiniment meilleur, que dans la plupart des maisons de paysans, ils ont de la viande une fois par semaine, du pain, des pommes de terre et autres légumes tous les jours, des lits tres propres, il n’y a guères que leurs habits qui soient les mêmes qu’ils avaient avant.