Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/22

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Refuse, j’y consens, cet odieux honneur ;
Mais d’un amour qui plaît, défendras-tu ton cœur,
Si du chef des Troyens la pine délicate
Est un ragoût plus fin qui t’éveille et te flatte,
A ce Priape aimable ouvre un souple genou.
Laisse-là tes remords, prends un vit, bande et fou ;
Des lèvres d’un conin quelle ivresse s’empare
Quand un vit avoué les ouvre et les sépare !

D’ailleurs, ne vois-tu pas quels barbares engins
Ici de toutes parts menacent nos vagins ?
Là, vit le Syrte affreux qui, lorsqu’il vous enconne,
Mêle de longs tourmens aux courts plaisirs qu’il donne ;
Plus loin est le Gétule, amant fier et rablé,
Porteur d’un vit géant, de noirs couillons meublé,
Dont l’hommage à l’amour, à l’amour fait injure,
Oui caresse les cons et qui les défigure.
Ailleurs est le Numide au dard empoisonné
Parsemé de bubons, de chancres couronné,