Page:Lavalley - Légendes normandes, 1867.djvu/175

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feuilles laissaient percer de place en place quelque joyeuse petite fleur de clématite. Elle était rayonnante de beauté. Placée ainsi, elle ressemblait, s’il nous est permis d’emprunter notre comparaison à une époque plus rapprochée de nous, à ces portraits de jeunes femmes, que les artistes du dix-huitième siècle se plaisaient à entourer de guirlandes de fleurs.

Marie se jeta dans les bras de la veuve Regnault.

— Méchants ! disait-elle en pleurant, méchants qui vouliez abandonner votre petite Marie !

François était resté sur le seuil de la porte. Tout à coup il poussa un grand cri et rentra précipitamment dans la chambre.

— Qu’y a-t-il ? demandèrent les deux femmes.

— Pierre Vardouin ! s’écria François hors de lui. Il s’avance de notre côté.

— Quel malheur si mon père me surprenait ici ! dit Marie.

— Venez ! lui dit la veuve Regnault.

Elle l’entraîna dans la chambre voisine.

Lorsqu’il vit le maître de l’œuvre entrer d’un pas résolu dans la maison, François porta instinctivement la main à son cœur, comme pour en comprimer les battements. Il était trop jeune,