Page:Lavalley - Légendes normandes, 1867.djvu/30

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— Eh bien ! moi, je suis aux premières places pour surveiller les gens que tu accuses si légèrement. Je m’engage à pénétrer dans l’intérieur de la maison, et, dans deux jours, au plus tard, je dirai à tous les bons patriotes qui m’entourent s’il y a vraiment lieu de s’inquiéter.

— Vive Barbare ! cria l’assemblée.

— Comptez sur moi, dit le jeune homme en remerciant du geste tous les auditeurs. Je me montrerai digne de votre confiance.

A ces mots, il se pencha vers le président de la Société populaire, qui lui tendait la main, et sortit du club au milieu des applaudissements. A peine arrivé dans la rue, il tira de son sein la petite croix de Marguerite et la baisa avec amour, en s’écriant par deux fois :

— Je la sauverai !… Je lasauverai !…



III

Le Proscrit


Le lendemain, vers neuf heures du soir, un homme, enveloppé dans un long manteau, se promenait devant la façade intérieure de la maison