Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/229

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Quand ceux qui devaient veiller sur eux les eurent quittés, la puissance d’Etzel les protégea sur tous les chemins. Nul ne leur enleva ni chevaux ni vêtement ». Ils se dirigèrent à grande vitesse vers le royaume des Hiunen.

Partout ou ils connaissaient des amis, ils leur annonçaient que bientôt les Burgondes viendraient des bords du Rhin dans le pays d’Etzel. La nouvelle en parvint aussi à l’évêque Pilgerin.

Quand ils descendirent le chemin devant Bechelâren, on ne manqua pas d’avertir Ruedigêr et dame Gœtelint, la femme du margrave. Leur âme était joyeuse en pensant à ceux qu’ils allaient voir.

On apercevait les joueurs de viole se hâtant de porter leurs nouvelles. Ils trouvèrent Etzel dans sa ville de Gran. Ils dirent au roi toutes les offres de service qu’on lui faisait ; il en devint rouge de joie.

Quand la reine apprit que ses frères viendraient dans ce pays, elle en fut tout heureuse. Elle récompensa les envoyés par des dons magnifiques, car elle voulait les honorer grandement.

Elle parla : — « Maintenant dites-moi, vous deux, Werbel et Swemel, quels sont ceux de mes parents qui viendront à la fête, parmi les meilleurs que nous avons invités à se rendre en ce pays ? Dites-moi aussi ce qu’a dit Hagene, quand il a appris la nouvelle ? »

— « Il vint au conseil un matin de bonne heure, et il y prononça peu de bonnes paroles. Les autres conseillant le voyage au Hiunen-lant, le féroce Hagene soutint qu’ils y risqueraient leur vie.

« Les rois vos frères viendront tous trois en superbe appareil. Quant à tous ceux qui les livrent, je n’ai pu