quer, bien qu’ils n’aient pas absolument caractère de Leit-motif, les énergiques accents d’orchestre sur lesquels Siegfried, convaincu d’avoir agi en loyal et vaillant chevalier, tire son glaive du fourreau, pour protéger sa malheureuse victime.
[On les retrouvera au 2e acte, puis au 3e, dans l’émouvante scène finale, où leur signification ne pourra être bien saisie qu’en se remémorant cette poignante situation.]
À la suite reparaissent L’Épée, soi-disant protectrice,
avec Le Traité, puis La Bienvenue de Gutrune, qui seule
hante maintenant l’esprit du héros, Le Casque et
La Trahison par la magie, dont il est le jouet, et l’amour de
Brünnhilde, qu’il méconnaît. Le dernier motif énoncé par
l’orchestre est celui du Pouvoir du casque, qui, de fait, a joué
dans l’acte le rôle le plus terrifiant.
Prélude et scène i. — Le rythme persistant du Travail de destruction, Le Cri de triomphe du Nibelung, et en dernier lieu L’Anneau, font seuls les frais de ce Prélude, qui s’enchaîne directement à la scène i.
Cette scène se passe dans des ténèbres profondes, à la clarté blafarde de la lune, très voilée, entre le Nibelung Alberich, émergeant des profondeurs du Rhin, et son fils Hagen, engourdi dans un demi-sommeil ; les motifs de