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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

— Ah ! ça, tu le connais donc ?

— Un peu ; je viens de lui annoncer mon prix, dont il a été enchanté, et lui demander quand je pourrai lui présenter ce bon Lavignac.

— !!!… »

A 6 heures, dîner chez Véfour, au Palais-Royal :

Huîtres de Marennes,
Consommé velours,
Homard en belle-vue,
Tournedos à la moelle,
Sorbets au rhum,
Cuissot de chevreuil,
Asperges en branches,
Glace au chocolat,
Fruits variés.
 

 
Château-Margaux, Chablis 1813,
Champagne crémant-rosé.
Café, chartreuse, fine Champagne.


Mais plus de cigares, c’était inutile. Au dessert, je m’éclipse une seconde pour passer à la caisse, et nous laissons sur la table la somme de trois francs.

— « Ah ! çà, mais la vie est pour rien ici ! qu’est-ce qu’on nous raconte donc en province ?

— Mais oui ; rien n’est cher à Paris, le tout est de connaître les maisons. »

Le soir, nous allâmes au Châtelet, où j’avais retenu une baignoire. En passant au contrôle :

— « Baignoire 36 ! — Monsieur est avec nous ! — et nous entrons, salués par le contrôleur.

— On ne paie donc pas au théâtre ?

— Si, les étrangers surtout, et les provinciaux ; mais les élèves du Conservatoire ont partout leurs entrées !… »