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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

et ze m’amouzais… et quand ze souis parti, tout le monde il criait encore : Barthol ! Barthol ! et il riait, et il applaudissait touzours, et il était frénétique, et zé suis revenou saluer, et moussu Alard il était parti fourieux ! Ah ! zé souis bien content ! zé lé tiens, mon prix, allez ! les autres pourront faire cé qu’ils voudront, ils ne feront pas oublier Bartholomeo Daniel. Allez ! ze souis bien tranquille ! »

Il jubilait, le malheureux, il exultait, bien naïf, bien sincère, bien sympathique aussi dans sa folle et triste exubérance.

Une heure après commençait le drame, car, je vous l’ai dit, ceci est une histoire fort triste.

Le concours était fini… Derrière la toile de fond, aux portes largement ouvertes que vous connaissez tous, les élèves attendaient anxieusement le retour du jury et la proclamation des récompenses. Au premier rang,