Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/376

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55^ ÙE LA COMBUSTION

Sans doute , me fuis-je dit à moi-même , Teau éft nécefîaire à l'aliment de la flamme ; tant que l'air en contient , il eft propre à entretenir la combuilion j en ell; il de'pouiilé , la combuiliori ne peut plus avoir lieui

Ce fentitnent étoit probable , & fe préfentoit avec un air de vérité propre à féduire ; aulli me fuis-je empreHe de le foumettre à l'épreuve de l'Expérience , & voici le raifonnement que j'ai fait. Si cette théorie de l'abforbiion de l'eau eft Vraie, il doit en réfulter trois chofes, i". qu'ers rendant à l'air renfermé fous une cloche dans la- quelle on brûle du pholphore , de l'eau réduite en vapeurs à mefare qu'il y en a d'abforbé , la combuftion , loin de cefler , doit fe prolonger très long-temps. 2^. que dans ce cas il ne doit plus y avoir de diminution dans le volume de l'air à mefureque le pholphore brûle. 3*'. qu'en rendant à un volume d'air dans lequel on a brûlé du pho(^ phore, qui a été épuifé par conféquent d'eau , 3c qui a étédinânué de près d'un cinquième, de l'eau réduite en vapeurs, on doit produire dans fon volu- me une augmentation égale à la diminution qu'il avoit elTuyée pendant la combufûon. Ces ré- flexions m'ont conduit aux Expériences qui fui- vent.

EXPÉRIENCE

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