Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/79

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niquer sa causticité aux alkalis fixes & volatils. Si dans une leflive d’alkali fixe, on met une certaine quantité de chaux , elle s^empare de tout l’air fixe contenu dans l’alkali; elle perd, en même temps, toutes les propriétés qui la conftituoient chaux , elle acquiert celle de faire efFeivefcence avec les acides , elle devient infoluble dans l’eau, en un mot , ce n’eft plus qu’une terre calcaire ordinaire ; d’un autre côté , l’alkali fixe , qui a été dépouillé de Ton air , ne fait plus efFervet cence avec les acides , il n’efl: plus fufceptibîe de criftallifer , il efl: devenu cauftique , defleché par le feu , & mis fous forme concrette , il forme la pierre à cautère.

La même chose arrive à l’alkali volatil. Si l’on distille du sel ammoniac avec de la craie , on obtient un alkali volatil concret , qui fait effervescence avec les acides ; mais si , au lieu de craie , on employé de la terre calcaire privée d’air, autrement dit de la chaux, l’alkali volatil, à mesure qu’il est dégagé , se trouve dépouillé de son air par la chaux , il passe sous forme fluide ; c’est un alkali volatil caustique, qui ne fait point d’effervescence avec les acides , & qui n’est point susceptible de cristallisation. Il suit de ces expériences de M, Black, que l’adhérence de l’air