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  Combustion du Charbon. 67

l’eau en toutes proportions : il ne reste d’incertitude que sur la quantité de soufre & d’oxygène qui constituent cet acide.

Le charbon, que tout jusqu’à présent porte à faire regarder comme une substance combustible simple, a également la propriété de décomposer le gaz oxygène & d’enlever sa base au calorique : mais l’acide qui résulte de cette combustion ne se condense pas au degré de pression & de température dans lequel nous vivons ; il demeure dans l’état de gaz, & il faut une grande quantité d’eau pour l’absorber. Cet acide, au surplus, a toutes les propriétés communes aux acides, mais dans un degré plus foible, & il s’unit comme eux à toutes les bases susceptibles de former des sels neutres.

On peut opérer la combustion du charbon, comme celle du phosphore, sous une cloche de verre A, planche IV, figure 3, remplie de gaz oxygène, & renversée dans du mercure : mais comme la chaleur d’un fer chaud & même rouge, ne suffiroit pas pour l’allumer, on ajoute par-dessus le charbon, un petit fragment d’amadou & un petit atome de phosphore. On allume facilement le phosphore avec un fer rouge ; l’inflammation se communique ensuite à l’amadou, puis au charbon.

On trouve le détail de cette expérience,