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  De la Soude. 169

cette substance des végétaux, qu’en employant des procédés ou des intermèdes qui peuvent fournir de l’oxygène & de l’azote, tels que la combustion ou la combinaison avec l’acide nitrique ; en sorte qu’il n’est point démontré que cette substance ne soit pas un produit de ces opérations. J’ai commencé une suite d’expériences sur cet objet, dont je serai bientôt en état de rendre compte.


De la Soude.


La soude est, comme la potasse, un alkali qui se tire de la lixiviation des cendres des plantes, mais de celles seulement qui croissent aux bords de la mer, & principalement du kali, d’où est venu le nom d’alkali qui lui a été donné par les arabes : elle a quelques propriétés communes avec la potasse, mais elle en a d’autres qui l’en distinguent. En général ces deux substances portent chacune dans toutes les combinaisons salines des caractères qui leur sont propres. La soude, telle qu’on l’obtient de la lixiviation des plantes marines, est le plus souvent entièrement saturée d’acide carbonique, mais elle n’attire pas, comme la potasse, l’humidité de l’air ; au contraire elle s’y desseche ; ses cristaux s’effleurissent & se convertissent en une poussière blanche