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xxxij Discours, &c.  

pris, de reprendre nos idées à leur origine, d’en suivre la génération, & de refaire, comme dit Bacon, l’entendement humain.

Ce moyen est d’autant plus difficile, qu’on se croit plus instruit. Aussi des Ouvrages où les sciences seroient traitées avec une grande netteté, une grande précision, un grand ordre, ne seroient-ils pas à la portée de tout le monde. Ceux qui n’auroient rien étudié les entendroient mieux que ceux qui ont fait de grandes études, & surtout que ceux qui ont écrit beaucoup sur les sciences. »

M. l’Abbé de Condillac ajoute à la fin du chapitre V : « Mais enfin les sciences ont fait des progrès, parce que les Philosophes ont mieux observé, & qu’ils ont mis dans leur langage la précision & l’exactitude qu’ils avoient mises dans leurs observations ; ils ont corrigé la langue, & l’on a mieux raisonné. »