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  par le Fer. 41

tion se confond avec celle du fourneau. Je pourrois ajouter que la partie respirable de l’air, ou plutôt sa base, en se combinant avec le mercure, n’abandonne pas la totalité du calorique qui lui étoit uni, qu’une partie demeure engagée dans la nouvelle combinaison ; mais cette discussion & les preuves que je serois obligé de rapporter, ne seroient pas à leur place ici.

Pl. IV - Fig. 17

Il est au surplus aisé de rendre sensible le dégagement de la chaleur & de la lumière en opérant d’une manière plus prompte la décomposition de l’air. Le fer, qui a beaucoup plus d’affinité que le mercure avec la base de la partie respirable de l’air, en fournit un moyen. Tout le monde connoît aujourd’hui la belle expérience de M. Ingenhouz sur la combustion du fer. On prend un bout de fil de fer très-fin BC, planche IV, figure 17, tourné en spirale, on fixe l’une de ses extrémités B, dans un bouchon de liége A, destiné à boucher la bouteille DEFG. On attache à l’autre extrémité de ce fil de fer, un petit morceau d’amadoue C. Les choses ainsi disposées, on emplit avec de l’air dépouillé de sa partie non respirable, la bouteille DEFG. On allume l’amadoue C, puis on l’introduit promptement, ainsi que le fil de fer BC dans la bouteille, & on la bou-