Page:Lavoix - Histoire de la musique, 1884.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
INTRODUCTION.

percussion. Les instruments dits à cordes se subdivisent eux-mêmes en deux espèces : tantôt les cordes sont mises en vibration au moyen d’un archet, comme dans le violon ; tantôt on arrive au même résultat en les pinçant avec le doigt, comme dans la guitare. Il existe aussi des instruments dont les cordes sont frappées avec des marteaux.

Dans les instruments dits à vent, on distingue trois types principaux : ceux à bec, comme la flûte, dans laquelle l’air vibre en se brisant contre un biseau ; ceux à anche simple ou double, comme le hautbois ou la clarinette, dans lesquels une ou deux fines languettes de roseau sont mises en vibration au moyen des lèvres et font résonner, par conséquent, l’air contenu dans le corps de l’instrument. Dans les instruments à embouchure, l’air, poussé avec force dans une sorte de bocal, résonne en se précipitant à travers une étroite ouverture dans un ou plusieurs tuyaux. Ces tuyaux sont le plus souvent en métal, ce qui fait que les instruments à embouchure, comme la trompette, le cor, le trombone, etc., ont pour désignation générale le nom d’instruments de cuivre. Enfin les instruments de percussion sont ceux qui retentissent quand on les frappe, soit avec la main, comme le tambour de basque ; soit avec des baguettes, comme le tambour ou les timbales ; soit au moyen de marteaux, comme les cloches et clochettes ; soit quand on les heurte les uns contre les autres, comme les castagnettes et les cymbales. Quelques transformations qu’aient subies tous ces instruments, depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours, c’est toujours au moyen des cordes, du bec, de l’anche, de l’embouchure ou de la percussion qu’ils ont résonné.