se réfugia en Saxe. Le jeune Lowendal voulut suivre
la carrière des armes et se distingua dans les rangs de
l’armée impériale. À Peterwaradin, à Belgrade, il attira
sur lui les regards du prince Eugène. Après une
expédition glorieuse qu’il fit en Sicile, il fut nommé
officier général. Le maréchal de Saxe, son ami d’enfance,
l’engagea bientôt à venir en France, et lui fit donner
le grade de lieutenant-général. À Fontenoi, Lowendal
commandait une division, et décida du succès de la
bataille en venant tout-à-coup se joindre à la maison
du roi, au moment où elle exécutait cette charge si
brillante qui fit reculer les ennemis. Lowendal recueillit
les fruits de la victoire, en s’emparant des villes
d’Oudenarde, d’Ostende et de Nieuport. La campagne
qui suivit ne fut pas moins heureuse pour ce général,
qui enleva par un coup de main hardi l’importante
place de Berg-op-Zoom. Le bâton de maréchal fut la
récompense de son courage. Il concourut cette même
année à la prise de Maëstricht, et le traité d’Aix-la-Chapelle,
conclu en 1748, lui permit de goûteur quelques
années de repos. Lowendal mourut à Paris le 27 mai 1755.
Lubeck (rue de).
En vertu d’une décision ministérielle du 19 juillet 1806, signée Champagny, la partie de cette rue comprise entre celle de Longchamp et la barrière Sainte-Marie, a été tracée vers 1807, sur les terrains provenant de la communauté dés filles de la Visitation Sainte-Marie. Sa largeur a été fixée à 13 m. 64 c. Les constructions riveraines sont alignées. — La deuxième partie qui, de la rue de la Croix-Boissière aboutit à celle de Longchamp, est indiquée sur le plan de Verniquet, mais sans dénomination. Elle a été fixée à 8 m. de largeur par une décision ministérielle du 7 août 1818. Les constructions riveraines de cette partie sont à l’alignement. Cette rue n’est encore ni pavée ni éclairée. Son nom rappelle le glorieux combat de Lubeck des 6 et 7 novembre 1806.
Lulli (rue).
« Administration centrale. — Séance du 29 nivôse an V. L’administration centrale du département de la Seine, sur le rapport fait, qu’en exécution de l’autorisation donnée au citoyen Cottin, par l’ancienne municipalité de Paris, d’ouvrir deux nouvelles rues sur un terrain du ci-devant hôtel de Louvois, situé entre les rues de Richelieu et Helvétius (Sainte-Anne), dont l’une serait parallèle à la rue de Louvois, l’autre pour servir de prolongement à la rue de Chabanais, le d. citoyen Cottin aurait fait ouvrir ces deux rues, mais que l’entrepreneur des bâtiments construits sur cette dernière ayant commis une erreur dans le percement, il était inévitable d’y remédier par un biais ; que pour être autorisé à cette mesure, le d. citoyen Cottin agissant pour les administrateurs de la ci-devant caisse d’escompte, s’était pourvu à cet effet auprès de l’ancienne municipalité ; qu’en conséquence le bureau municipal avait adopté, par un arrêté du 30 juillet 1793 (vieux style), la proposition faite par les ci-devant administrateurs de la caisse d’escompte, de sauver par un biais l’erreur qui s’était glissée lors de la plantation de la continuation de la rue de Chabanais, conformément au plan annexé à leur demande, etc. Vu aussi la demande du citoyen Psalmon, se disant maintenant propriétaire de la portion de terrain située à l’angle de la rue projetée, ensemble le rapport de l’inspecteur général de la voirie ; considérant que le moyen proposé pour le percement nécessaire au prolongement de la rue de Chabanais ne peut être adopté comme irrégulier et incommode au public ; ouï le commissaire du directoire exécutif ; arrête que le percement à faire pour le prolongement de la rue de Chabanais ne pourra être exécuté par le biais proposé, mais par une ligne droite prise de droite et de gauche en prolongation et même direction que le nud des murs de face des maisons construites rue de Chabanais, etc. » (registre 13, page 60). Il parait qu’on ne tint aucun compte de cette défense, car la rue fut maintenue avec le biais signalé dans la pièce qui précède. Sa largeur avait été fixée à 24 pieds. Cette voie publique qui longeait l’ancienne salle de l’Opéra, reçut le nom de Lulli, en mémoire de Jean Lulli, célèbre compositeur de musique, né à Florence en 1633, mort à Paris en 1687. — Une ordonnance royale du 16 avril 1831 a maintenu les constructions de la rue Lulli dans leur état actuel. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Lune (rue de la).
La construction de cette rue, commencée en 1630, fut achevée vers 1648. Elle tire vraisemblablement sa dénomination d’une enseigne. — Une décision ministérielle du 3 vendémiaire an X, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 juin 1826, sa moindre largeur a été portée à 10 m. L’église, les maisons nos 32 et 38 sont alignées ; les propriétés nos 3, 5, 17, 19, 40 et 42, ne devront subir qu’un léger redressement. — Égout entre les rues Notre-Dame-de-Recouvrance et