Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/55

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effrayé des dépenses énormes qui dépassaient déjà vingt-cinq millions, fit ordonner, par un arrêt du conseil du 7 septembre, la suspension des travaux. Le 8 novembre de la même année, ce ministre, accompagné de plusieurs fonctionnaires, vint visiter ces barrières. Son indignation fut si vive en voyant avec quelle prodigalité les travaux avaient été exécutés, qu’il voulut, dans les premiers moments de sa colère, faire démolir cette muraille et en vendre les matériaux. L’ouvrage était alors trop avancé. L’archevêque de Toulouse dut se borner à faire prendre, le 25 du même mois, un nouvel arrêté qui suspendit les travaux. Avant leur continuation, de nouvelles dispositions furent prescrites.

Le 1er mai 1791, les droits d’entrée furent abolis.

Un décret de la Convention, du 13 messidor an II, contient ce qui suit : « Les bâtiments nationaux, désignés sous le nom de Barrières de Paris, sont érigés en monuments publics. Les diverses époques de la révolution et les victoires remportées par les armées de la république sur les tyrans y seront gravées incessamment en caractères de bronze. Le comité du Salut-Public est autorisé à prendre toutes les mesures pour la prompte exécution du présent décret, en invitant les gens de lettres et les artistes à concourir et à former les inscriptions. »

Conseil des Cinq-Cents. Séance du 27 fructidor an VI. — « Le conseil adopte le projet d’Aubert dans les termes suivants. Article 1er. Il sera perçu par la commune de Paris un octroi municipal et de bienfaisance, conformément au tarif annexé à la présente loi, spécialement et uniquement destiné à l’acquit de ses dépenses locales, et de préférence à celles de ses hospices et des secours à domicile, etc… »

En vertu de la loi du 29 ventôse an XII, proclamée le 9 germinal suivant, le ministre des finances, autorisé à cet effet, a concédé à la ville de Paris les barrières et murs d’enceinte formant la clôture de ladite ville et de ses faubourgs. Sous le règne de Napoléon, on consolida les murailles et l’on perfectionna la perception des droits d’entrée aux barrières de Paris.


Bart (rue Jean-).

Commence à la rue de Vaugirard, nos 39 et 41 ; finit à la rue de Fleurus, nos 6 et 8. Le dernier impair est 3 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 116 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Elle a été tracée vers 1790, sur une partie du jardin du Luxembourg, dont l’aliénation avait été faite à divers particuliers par S. A. R. Monsieur.

En 1801, elle n’était ni pavée ni éclairée. Cette voie publique fut exécutée sur une largeur de 9 m. 74 c. — Une décision ministérielle à la date du 17 brumaire an XII, signée Chaptal, maintint cette largeur. En vertu d’une ordonnance royale du 12 mai 1841, elle est fixée à 12 m. — Toutes les maisons du côté gauche et celle no 2 sont alignées. Les autres propriétés devront reculer de 2 m. 20 c. — Jean-Bart, fils d’un simple pécheur, naquit à Dunkerque en 1651 ; il devint chef d’escadre, et mourut en 1702.


Barthélemy (rue).

Commence à l’avenue de Breteuil ; finit au chemin de ronde de la barrière de Sèvres. Pas de numéro. Sa longueur est de 106 m. — 10e arrondissement, quartier des Invalides.

Dans le but de faciliter la circulation aux abords de l’abattoir de Grenelle, l’administration municipale conçut le projet d’ouvrir trois rues de 10 m. de largeur au pourtour de cet établissement. — Par une décision en date du 23 octobre 1817, le ministre de l’intérieur adopta ce projet. Le 26 janvier suivant, il fut arrêté par le même ministre que les trois nouvelles rues recevraient les dénominations de Barlhélemy, Bellart et Pérignon, alors membres du conseil-général du département de la Seine. Ces percements ne furent exécutés qu’en 1820, et ils n’ont point encore la largeur assignée par le plan de 1817.


Basfour (passage).

Commence au passage Saint-Denis ; finit à la rue Saint-Denis, nos 300 et 302. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 106 m. — 6e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Au milieu du XIVe siècle, on le nommait ruelle sans chef aboutissant à la Trinité. Vers la fin du même siècle, on commença à lui donner le nom de Basfour, en raison d’un four situé dans ce passage. Sa largeur actuelle varie de 2 m. 60 c. à 5 m. — Éclairage au gaz (compe Française).


Basfroi (rue).

Commence à la rue de Charonne, no 63 ; finit à la rue de la Roquette, nos 82 et 84. Le dernier impair est 47 ; le dernier pair, 46. Sa longueur est de 389 m. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Elle doit sa dénomination au terrain sur lequel elle a été bâtie. — Une décision ministérielle du 3 fructidor an IX, signée Chaptal, et une ordonnance royale du 6 mai 1827, ont fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les maisons nos 21, 41, 43, 45 et 47, sont alignées. Les autres constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 1 m. 20 c. à 1 m. 45 c. Celles qui portent les nos 18, 20, 38, 40, 42, 44 et 46, et deux murs de clôture situés près de la rue de Charonne, sont à l’alignement. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe de Belleville).


Bassins (barrière des).

Située à l’extrémité de la rue du chemin de Versailles.

Cette barrière, aujourd’hui fermée, consiste en un