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la voie, la vérité, la vie

La voie, la vérité, la vie


la voie


L’homme n’est qu’un passant sur la terre qu’il aime ;
Ses larmes font germer le sol ingrat qu’il sème,
Et toujours il espère un meilleur lendemain.
Phare divin, la foi lui montre le chemin
Qui va de son exil à la Cité Céleste.
Humble, il regarde et marche ; orgueilleux, il proteste.
Il veut prendre, dit-il, plus libre ou plus adroit,
Pour atteindre le ciel un chemin moins étroit.

L’incrédule s’égare en la nuit du mystère ;
Il ne voit rien. Il croit qu’il est fait pour la terre,
Que le monde est son bien, qu’on ne vit qu’une fois.
Pourtant, autour de lui, maintes dolentes voix
Appellent ardemment l’heure des délivrances,
Et demandent pourquoi la vie et les souffrances.