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hommage

Mère heureuse, tes fils, comme une autre couronne,
Font rayonner ton front d’une sainte fierté.
De son nimbe éternel la gloire t’environne,
Car où ton pied descend germe la liberté.

Grands sont les souverains qui restent toujours justes,
Et vers les malheureux penchent leurs fronts augustes !
Ils sont aimés de tous, aimés et bénis. Non,
Jamais d’un traître fer la crainte ne les glace :
Entre eux et lui souvent la main de Dieu se place.
Leur nom, doux comme un luth, fort comme le canon,
Fait expirer la haine et naître la concorde.
Le mal ne trouve point chez eux l’impunité ;
Ils usent du pouvoir avec miséricorde ;
Ils sont comme des dieux parmi l’humanité.

Tes vertus orneront les pages de l’histoire.
De leur sang généreux, sur plus d’un territoire,
Tes soldats ont écrit leurs superbes exploits.
Et tes hommes d’État, tes conteurs, tes poètes
Ont prédit tes grandeurs de leur voix de prophètes.
Toutes les nations vantent tes sages lois.
Que l’empire jamais, Reine, ne se divise !
Que tes sujets partout te montrent un cœur droit !
Car, fidèle toujours à ta noble devise,
Tu servis bien ton Dieu, tu défendis ton droit.