Page:LeMay - Reflets d'antan, 1916.djvu/115

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Car l’œil ne perce plus ce voile froid, blafard,
Dont les replis épais tombent de toute part.

Jusques aux lendemains la neige s’amoncelle.
Et quand, après des jours le soleil étincelle,
Une couche éclatante a recouvert le sol,
Un nuage vermeil dans le ciel prend son vol,
Les sapins sont courbés sous les guirlandes blanches,
Quelques oiseaux vaillants gazouillent sur les branches,
Et l’agile Indien dans la forêt poursuit
Le renard affamé qui laisse son réduit.


XVII

UN FLÉAU


 
Enfermés dans leur fort qu’ils ne quittent plus guère,
Exposés aux rigueurs de ce climat sévère,
Contre lequel, hélas ! ils ne sont pas armés,
Les marins dans l’ennui paraissent abîmés.