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tonkourou


Le jour où tu voudrais souiller cette demeure !
Je sors ; je reviendrai, si ce n’est que je meure,
Je reviendrai, vous dis-je, avec l’enfant perdu !

Et, sans rien écouter, le sauvage, éperdu,
Franchit le seuil et court au hasard de la route.

Plus d’un comprit alors la vérité sans doute.

Jean le regardait fuir et ne disait plus rien.
Il comprenait aussi, cela se voyait bien ;
Il s’enivrait d’espoir et ne pouvait pas feindre.

Ruzard devina tout. Aucun ne pourrait peindre
L’angoisse et la fureur qu’il ressentit alors.
Sur les pas du sauvage il s’élança dehors.