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LA CHASSE AUX OUTARDES ET SES PÉRIPÉTIES



Sans rechigner tu sauteras,
De ton lit matinalement.

Dans les champs tu t’échineras,
Jusqu’au soir inclusivement.

Beaucoup de chasseurs tu verras,
Mais de gibier aucunement.

L’œuvre de mort n’accompliras
Que dans tes rêves seulement.

Les poulets tu respecteras,
Ainsi que les chats mêmement.

Le chien d’autrui tu ne prendras,
Pour un lièvre devenu grand.

Ton camarade tu tueras,
Le moins possible assurément.

Ton fusil tu déchargeras,
En revenant soigneusement.

Vers huit heures tu rentreras,
Anéanti complètement.

Et ne rapportant dons tes bras,
Qu’un moineau mort d’isolement.

(Les dix Commandements du Chasseur).


Ma jeunesse qui s’écoula à la campagne, tout près d’une plage qui abondait en gibier de grève, m’a fourni plus