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Lorne, Lansdowne n’ont pas tardé à en découvrir le charme.

En août dernier, Son Excellence, le marquis de Lansdowne, expédiait en présent à Son Éminence, le Cardinal, Taschereau un superbe saumon capturé par lui dans l’anse de la Cascapedia.

Le trajet de Québec aux estuaires à saumon, se fait de la Baie des Chaleurs, avec une célérité et une somme de confort qui ne laisse rien à désirer : d’abord, de Lévi à Dalhousie par les chars Pullman, de l’Intercolonial ; de Dalhousie, à Paspebiac, New Richmond, Gaspé, etc., dans le beau grand vapeur L’Amiral.

Si la pêche au saumon et à la truite au Canada est la source pour les amateurs, d’inénarrables jouissances pour l’économiste, elle a son côté utilitaire : nos estuaires à saumons dépassent le chiffre, de 60, et nos lacs et rivières à truites surtout depuis l’ouverture de la nouvelle voie ferrée qui mène au lac Saint-Jean, se comptent par centaines. Rien de tel chez nos opulents voisins, aux États-Unis ; une bienfaisante Providence semble nous avoir presque assuré ce monopole : à nous de le faire fructifier. Protégeons et faisons connaître au loin, nos rivières au saumon : sources si précieuse de revenu pour le domaine public.

En 1863, nous indiquions aux amateurs de pêche, dans le petit traité Pêcheries du Canada, nos estuaires à saumon comme suit :

L’Esquimau. — Rivière qui anciennement fournissait par saison 52,000 saumons.

Corkewetpeche : — Voisine de la précédente, — Bonne provision de saumons.

Ste-Augustine : — Également poissonneuse.

La Baie au Mouton : — Bonne station pour le saumon.