Page:LeMoine - Chasse et pêche au Canada, 1887.djvu/67

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« Le 5 du courant donc, à Repentigny, le nommé Narcisse Laporte, voyant passer près de sa maison un de ces animaux, qui patinait en trottinant, tant bien que mal, sur la glace vive de son champ, attèle prestement son cheval et court sus à la bête, la rejoint ; son traîneau la heurte, lui casse une jambe et Martin-bâton l’achève.

« Comme je ne veux pas qu’une aussi longue histoire reste sans morale, j’infère de ce que dessus, que : 1o Mon ami B. M. (qui, je l’espère, me pardonnera cette petite leçon privée faite dans un journal), se souviendra dorénavant que le fusil du chasseur, tout comme celui du milicien, doit toujours être sans aigrette en lumière, et tout comme ceux de nos pères, qui ne rataient pas, dit-on ; 2o Que pour une aigrette en lumière, B. M. perdit son caribou, tout comme jadis, pour un point, Martin perdit son âne ; 3o Et enfin, que celui qui n’a jamais fait comme Martin, jette à B. M. la première pierre, après la mienne. »

L’Assomption, 7 mars 1860. — (La Minerve.)