Page:Le Bon - Lois psychologiques de l’évolution des peuples.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il en est de même des caractères psychologiques des races. Si l’on entre dans les détails, on constate, d’un peuple à l’autre, d’un individu à l’autre, des divergences innombrables et subtiles mais en s’attachant uniquement aux caractères fondamentaux, on reconnaît que pour chaque peuple ces caractères sont peu nombreux. Seuls des exemples -et nous en fourniront bientôt- peuvent montrer clairement l’influence de ce petit nombre de caractères fondamentaux dans la vie des peuples.

Les bases d’une classification psychologique des races ne sauraient être exposées qu’en étudiant dans ses détails la psychologie de divers peuples, tâche qui demanderait à elle seule des volumes. Nous nous bornerons donc à les indiquer dans leurs grandes lignes.

En ne considérant que leurs caractères psychologiques généraux, les races humaines peuvent être divisées en quatre groupes 1) les races primitives 2) les races inférieures 3) les races moyennes 4) les races supérieures. Les races primitives sont celles chez lesquelles on ne trouve aucune trace de culture, et qui en sont restées à cette période voisine de l’animalité qu’ont traversée nos ancêtres de l’âge de la pierre taillée tels aujourd’hui les Fuégiens et les Australiens.

Au dessus des races primitives se trouvent les races inférieures, représentées surtout par les nègres. Elles sont capables de rudiments de civilisation, mais de rudiments seulement. Elles n’ont jamais pu dépasser des formes de civilisation tout à fait barbares, alors même que le hasard les a fait hériter, comme à Saint-Domingue, de civilisations supérieures. Dans les races moyennes, nous classerons les Chinois, les Mogols et les peuples sémitiques. Avec les Assyriens, les Mogols, les’ Chinois, les Arabes, se sont créés des types de civilisations élevées que les peuples européens seuls ont pu dépasser.

Parmi les races supérieures, il faut surtout mentionner les peuples indo-européens. Aussi bien dans l’antiquité à l’époque des Grecs et des Romains, que dans les temps modernes, ce sont les seuls qui se soient montrés capables de grandes inventions dans les arts, les sciences et l’industrie. A ces races est dû le niveau élevé atteint aujourd’hui par la