Page:Le Bon - Lois psychologiques de l’évolution des peuples.djvu/46

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rigines différentes.

Comment ces races hétérogènes arrivent-elles à se fondre et former une race historique possédant des caractères psychologiques communs ? C’est ce que nous allons rechercher.

Remarquons tout d’abord que les éléments mis en présence par le hasard ne se fondent pas toujours. Les populations allemande, hongroise, slave, etc., qui vivent sous la domination autrichienne, forment des races parfaitement distinctes et n’ayant jamais tenté de se fusionner. L’Irlandais maintenu sous la domination des Anglais, ne s’est pas davantage mélangé avec eux. Quant aux peuples tout à fait inférieurs, Peaux-Rouges, Australiens, Tasmaniens, etc., non seulement ils ne s’unissent pas aux peuples supérieurs, mais en outre ils disparaissent rapidement à leur contact.

Trois conditions sont nécessaires pour que des races arrivent à se fusionner et à former une race nouvelle plus ou moins homogène.

La première est que les races soumises aux croisements ne soient pas trop inégales par leur nombre la seconde, qu’elles ne diffèrent pas trop par leurs caractères la troisième, qu’elles restent soumises pendant longtemps à des milieux identiques.

La première des conditions qui viennent d’être énumérées est d’une importance capitale. Un petit nombre de blancs transportés chez une population nègre nombreuse disparaissent, après quelques générations, sans laisser de traces de leur sang parmi les descendants. Ainsi disparurent tous les conquérants qui avaient envahi des populations trop nombreuses. Ils purent, comme les Latins en Gaule, les Arabes en Egypte, laisser derrière eux leur civilisation, leurs arts et leur langue. Ils n’y ont jamais laissé leur sang.

La seconde des conditions précédemment énumérées a également une grande importance. Sans doute des races fort différentes, le blanc et le noir par exemple, parviennent à se fusionner, mais les métis qui résultent de pareils croisements constituent une population très inférieure aux produits dont elle dérive, et complètement incapable de créer, ou même de continuer une civilisation. L’influence d’hérédité contraires dissocie leur moralité et leur caractère. Quand les métis de blancs et de nègres ont hérité par hasard, comme à Saint-