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Le cheval du diable

Jean-René Cuzon revenait une nuit de la foire de Landerneau. La route est longue^ de Landerneau au Faou. Jean-René sifflotait, en marchant, pour se donner des jambes, et aussi pour se tenir compagnie.

— Tu siffles* à merveille ! dit tout à coup une voix derrière lui.

Jean-René se détourna et aperçut un homme à cheval qui venait tranquillement, au pas de sa bête.

— Où vas-tu ? demanda rhomme, quand il eut re-joint Jean-René.

— Au Faou.

— Je vais aussi de ce côté. Nous allons faire route ensemble.

Les voilà de cheminer côte à côte.

— Votre cheval ne fait pas grand bruit, observa Jean-René. On dirait qu'il n*est pas ferré.

— C'est qu'il est encore jeune, répondit Tinconnu, et qu'il a le sabot tendre.

La conversation continua, sur un ton amical. Ils causèrent des gens du Faou. L'homme semblait connaître tout le monde de la ville et des environs,

1. Voir ci-dessus^ t. I, p. 103, note.