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CHAPITRE XXII


Le Paradis


Il y a quatre-vingt-dix-neuf auberges, de la terre au paradis. Il faut faire une station dans chacune. Quand on n’a pas d’argent pour payer, on rebrousse chemin vers l’enfer.

L’auberge de mi-route[1] s’appelle Bitêklê.

Le bon Dieu y vient faire sa tournée une fois par semaine, le samedi soir.

Il emmène avec lui en paradis les clients qui ne sont pas trop soûls.

  1. Sur presque tous les trajets d’un bourg breton à l’autre, il y a une auberge dite « de mi-route » (ann anter-hent). Les chevaux des voituriers indigènes s’y arrêtent d’eux-mêmes.