Page:Le Braz - La légende de la mort en Basse Bretagne 1893.djvu/60

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tinter dans le lointain et des abeilles blondes bruire dans le parfum des cierges.

Les morts sur cette terre sont sans cesse mêlés aux vivants, mais il est des hommes hardis qui sont allés les trouver jusque dans le séjour qu’ils habitent, en enfer ou en paradis. Les voyages au purgatoire occupent peu de place dans ce recueil ; c’est à peine s’il y est fait çà et là une allusion rapide. Il semble au reste qu’ils ne soient point l’un des thèmes habituels du légendaire Breton et qu’il faille renoncer à trouver dans les récits populaires de la Bretagne armoricaine des parallèles à la vision de saint Patrice ou au voyage du chevalier Owenn[1]. Tout au contraire, les voyages en enfer ou en paradis sont l’un des sujets favoris des conteurs. Ces récits semblent d’ordinaire calqués les uns sur les autres, aussi M. Le Braz, bien qu’il en ait recueilli plus de vingt versions diverses, n’en a-t-il admis qu’un petit nombre dans son livre. M. Luzel a du reste publié déjà les principaux types de ces légendes et de ces contes[2]. Les plus intéressants d’entre eux portent la marque de conceptions my-

  1. V. T. Wright, St Patrick’s Purgatory.
  2. Voir Légendes chrétiennes, t. I, le Paradis et l’Enfer, p. 164-311 ; Contes populaires de la Basse-Bretagne, t. I, Voyages au pays du soleil, p. 1-143.