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Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 1), 1821.pdf/17

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XJ
PRÉFACE.



CHAPITRE DE LA CHOSE JUGÉE,
contenant 45 versets, écrit à la Mecque.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.

« Je jure par l’Alcoran digne de louanges, que les habitans de la Mecque s’étonnent de ce qu’un homme de leur nation leur enseigne les tourmens de l’enfer ; ils disent qu’il dit des choses étranges. Quoi ! disent-ils, nous mourrons, nous serons terre et nous retournerons au monde ? Voilà un retour bien éloigné. Nous savons assurément ce que la terre fera d’eux ; nous avons un livre où tout est écrit ; ils impugnent la vérité connue, et sont dans une grande confusion : ne voient-ils pas le ciel au dessus d’eux, comme nous l’avons bâti, comme nous l’avons orné, et comme il n’a point de défaut ? Nous avons étendu la terre, élevé les montagnes, et avons fait produire toutes sortes de fruits pour signe de notre puissance. Nous avons envoyé la pluie bénite du ciel, nous en avons fait produire des jardins, des grains agréables aux moissonneurs, et des palmiers, les uns élevés plus que les autres, pour enrichir nos créatures ; nous avons donné la vie à la terre morte, sèche et aride, ainsi les morts sortirons des monumens. » (Du Ryer, tome II, page 383.)