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LE CORAN.


84Quand nous serons morts, et qu’il ne restera de notre être qu’un amas d’os et de poussière, serons-nous ranimés de nouveau ?

85On berça nos pères de cette espérance. On nous en flatte de même ; mais ce n’est qu’un vain songe de l’antiquité.

86Demandez-leur : A qui appartient la terre, et ce qu’elle contient ? Le savez-vous ?

87Ils répondent : Elle appartient à Dieu. N’ouvriront-ils donc point les yeux ?

88Demande-leur : Qui est le souverain des sept cieux, et du trône sublime ?

89C’est Dieu, répondent-ils. Ne le craindront-ils donc point ?

90Demande-leur : Qui tient les rênes de l’univers ? Quel est celui qui protège et qui n’est point protégé ? Le savez-vous ?

91Dieu, répondent-ils. Dis-leur : Vos yeux seront-ils donc toujours fermés à la lumière ?

92Nous leur avons apporté la vérité, et ils persistent dans le mensonge.

93Dieu n’a point de fils. Il ne partage point l’empire avec un autre Dieu. S’il en était ainsi, chacun d’eux voudrait s’approprier sa création, et s’élever au-dessus de son rival. Louange au Très-Haut ! Loin de lui ces blasphèmes !

94Son œil perce dans l’ombre du mystère. Il voit tout. Anathème aux idoles !

95Dis : Seigneur, fais-moi voir les tourmens que tu leur prépares,

96Ne me confonds pas avec les pervers.

97Nous pouvons te montrer les supplices destinés aux méchans.