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LE CORAN.


4Prétend-il que plusieurs dieux ne soient qu’un ? Cette opinion est merveilleuse.

5Leurs chefs se sont levés, et ont dit : gardez votre culte. Soyez fidèles à vos dieux. Nous connaissons ses desseins.

6La dernière secte n’a point prêché l’unité de Dieu. Cette doctrine est fausse.

7Mahomet eût-il été élu préférablement à nous, pour recevoir le Coran ? Ils doutent de ma religion ; mais ils n’ont pas encore éprouvé mes châtimens.

8Ont-ils en leur disposition les trésors de la miséricorde du Dieu dominateur et libéral ?

9Possèdent-ils l’empire du ciel, de la terre, et de l’espace immense qui les sépare ? Qu’ils essaient de s’élever dans les cieux.

10Leurs armées, quelque nombreuses qu’elles soient, seront détruites.

11Les peuples de Noé, d’Aod, et de Pharaon environné de courtisans[1], accusèrent les ministres de Dieu d’imposture.

12Les Thémudéens, les habitans de Sodôme, les Madianites se liguèrent contre leurs apôtres.

13Tous nièrent leur mission, et tous éprouvèrent les châtimens célestes.


  1. Pharaon est peint dans plusieurs endroits du Coran avec cette épithète, zou elaoutad, auteur des pieux. C’est ainsi qu’on a traduit jusqu’à présent ce passage. Zou signifie possesseur, Aoutad ne veut pas dire seulement des pieux, il signifie encore les grands d’une ville. Nous avons cru qu’il était plus naturel de rendre ces mots de la manière suivante : Pharaon entouré de courtisans, que Pharaon auteur des pieux. D’ailleurs Mahomet représente toujours ce prince environné de seigneurs.
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IIe. part.